« Impardonnable », court-métrage aussi beau que glaçant sur les violences faites aux femmes

Une banale histoire d’amour, comme il en existe des milliers d’autres: voilà à quoi ressemble le court-métrage «impardonnable». Et puis tout bascule.

T. B.

«Mon amour, je sais que tu vas me pardonner, tu l’as toujours fait». Le court-métrage débute sur ces mots, qu’un homme (Emmanuel Karsen, le doubleur officiel de Sean Penn) récite alors que sa compagne se réveille, seule, dans son lit.

Rupture passagère? Infidélité? Passage difficile? Les maux dont souffre ce couple n’apparaissent pas au premier abord. «Tu dois me pardonner», continue l’homme, qui tente ensuite de récupérer l’être aimé en énonçant ses qualités qu’il aime tant.

Mais si l’histoire avait sans doute bien commencé, une lente dégradation s’est immiscée, gangrenant leur romance. Sans doute d’abord un geste déplacé, un énervement, puis un autre, et un autre plus violent encore. Jusqu’à la rupture, le basculement vers l’impardonnable.

Avec force et simplicité, ce court-métrage du réalisateur Nicolas Doretti dénonce ces violences faites aux femmes, ces violences qui ne se disent pas toujours, qui s'enfouissent au plus profond des chairs, dont on ne voit pas l'issue.

Une vidéo qui permet au réalisateur de rappeler qu’une femme sur trois dans le monde est victime de violence conjugale. La sensibilisation continue.

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