Martin Schulz : «Hollande mène la bonne politique économique»

Martin Schulz : «Hollande mène la bonne politique économique»

    «François Hollande mène la bonne politique économique» : le président du parlement européen, le social-démocrate allemand Martin Schulz, est «convaincu» que «le pacte de responsabilité» présenté par le chef de l'Etat français lors des vÅ?ux va dans «la bonne direction». Elu au Parlement de Strasbourg depuis 1994, l'homme brigue la présidence de la Commission européenne, assurée jusqu'à présent par le conservateur portugais José Manuel Barroso.

    Invité de l'émission «Tous politiques», avec France Inter, «Le Parisien» - «Aujourd'hui en France» et France 24, Martin Schulz estime difficile cependant de comparer l'économie allemande et française. La mise en Å?uvre du «moins de charges» contre «plus d'embauches» a été plus aisée en Allemagne dans les années Schröder (début des années 2000) , grâce à la structure fédérale du pays, alors qu'en France tout est centralisé. Les systèmes syndicaux sont différents, le patronat aussi.

    « A la place de sauver des banques, lutter contre le chômage»

    «L'austérité, seule, ne mène à rien du tout», a martelé le social-démocrate. Martin Schulz prône pour une alternative à la politique de centre-droit d'Angela Merkel et de José Manuel Barroso. Certes, il faut des réformes pour des finances saines mais «des investissements stratégiques» doivent permettre de lutter contre le chômage plutôt que de sauver des banques et davantage aider les PME.

    Il entend que la Commission se saisisse de dossiers importants, pas «des problèmes d'huile d'olive». Outre le chômage (des jeunes, en particuliers), elle doit s'occuper de l'évasion fiscale, des nouvelles technologies et plus généralement de la recherche et du développement.

    Elle doit agir aussi là où chaque pays européen ne peut agir seul, face aux Etats-Unis ou à la Chine.

    Interrogé sur la liaison de François Hollande, Martin Schulz estime qu'il n'a pas à s'exprimer sur le sujet, considérant qu'un chef d'Etat a droit à une vie privée. Mais il fait néanmoins remarquer que «Gerhard Schröder (chancelier social -démocrate de 1998 à 2005, Ndlr) s'est marié quatre fois. Je ne crois pas que cela a affecté la vie des Allemands et des Européens».