Ma très chère banque

Spéculation bancaire, un très discret tic-tac…

Les banques ont-elles vraiment cessé leurs activités spéculatives ?

spéculation

Michel Crinetz, ancien superviseur financier, Collectif Roosevelt

Lors d’un colloque qui s’est tenu en juillet dernier à Aix-en-Provence, le chef économiste d’une banque a déclaré : “les activités spéculatives des banques ont disparu”.

Vraiment ?

Et d’ajouter : “la banque moyenne a divisé ses activités de trading par 100”. Mais la banque moyenne n’existe pas. Il existe de nombreuses petites banques, notamment allemandes, et quelques grosses, notamment françaises. Et si certaines spéculent moins ou peu, d’autres non…

Prenons comme exemple la Société Générale (SG) qui, bien que classée parmi les 30 banques systémiques mondiales, est loin d’être la plus grosse ou la plus spéculative.

Notre économiste dit qu’il “suffit de regarder le bilan”. Mais le bilan ne comptabilise que les positions stockées en fin d’année. Les banques les minimisent. Même [...]

Vous souhaitez lire la suite ?
Il vous reste 80% à lire - Découvrez nos offres
Essai gratuit
pour les premières 24 H
non renouvelable
0€
S'inscrire
Sans engagement
Accès 24 H
Articles illimités
Journal pdf
3€
Acheter
Sans engagement
Accès permanent
Articles illimités
Journal pdf
10€
par mois
S'abonner
Résiliable à tout moment
Déja inscrit ou abonné ? Identifiez-vous
Réutiliser cet article
Cet article est une œuvre protégée. Son utilisation donne lieu à des droits d’exploitation et de rediffusion interne et externe. Nous consulter.

1 commentaire sur “Spéculation bancaire, un très discret tic-tac…”

  1. Cui bono ? L’identification de près d’un cinquième du produit net bancaire de la SG, à des « activités de marché », assimilées à des « activités spéculatives », pose indirectement la question de la validité de l’argument selon lequel les banques s’engageraient dans ces activités à la demande et pour le compte de clients – « l’économie réelle » - désireux de « couvrir leurs risques ».
    Si l’on tient pour acquis que des opérations de couverture authentiques ne comportent ni risque ni profit spéculatif – comme ce peut être le cas pour les contrats de change à terme – il faut supposer que le produit net bancaire généré par des « activités de marché » est attribuable à des opérations pour compte propre (cad véritablement spéculatives) ou à une tarification exorbitante des opérations de couverture pour compte de tiers – qui aurait un caractère « parasitique » et qui demeure improbable.
    Faute de pouvoir sonder les cœurs et les reins des bilans bancaires, l’analyse du compte d’exploitation en dit long sur la fonction prétendument sociale au nom de laquelle les banques combattent avec succès les nouvelles réglementations qui limiteraient leur capacité à mélanger allègrement les opérations pour compte propre et les opérations pour compte de tiers.