Confession d’un carnivore pas encore repenti


Récapitulons :

Lundi, j’ai donc découpé un steak de bison.

Mardi, j’ai réglé son compte à un poulet que j’avais pris soin de découper avant de l’enfourner à 200° pendant 45 minutes.

Mercredi, du saumon sauvage a connu le supplice d’une cuisson à l’unilatérale.

Hier soir, un ragoût de bœuf a mijoté si longtemps que de la chair de la viande il n’est resté que des lambeaux.

Demain, un pavé de thon rouge passera un sale quart d’heure en tressautant dans un wok brûlant.

Et dimanche, je compte bien enfariner quelques escalopes de veau avant de les baptiser de chapelure.

Je suis carnivore. Et poissonore. Et canardovore. Parfois même lapinovore.

Je l’assume.

Même si je n’en suis pas vraiment fier.

Je refuse de regarder la vidéo prise dans un abattoir d’Alès, je n’entretiens aucune illusion sur le sort réservé aux bêtes que je mange, je devine le calvaire qu’elles subissent, la souffrance qui doit être la leur, leur effroi de  se rendre dans un endroit d’où elles ne ressortiront pas vivantes, la conscience de leur mort inéluctable, j’entends leurs cris et leurs vagissements atroces.

Quand bien même les abattoirs prendraient toutes les précautions nécessaires, je mesure tout à fait que ce sont avant tout des usines de la mort où chaque jour on procède sans vergogne à des holocaustes d’animaux afin de répondre à mes appétits carnassiers.

Je ne crois pas être sadique.

Et pourtant, malgré cela, je continue à manger tranquillement mon onglet de bœuf, ma tranche de jambon (pardon Rabbi) ou ma cuisse de canard.

Souvent, je me demande ce qui ne va pas chez moi.

Je suis un être sensible, j’ai des élans de tendresse inconsidérée pour mon chat, j’idolâtre les Smiths et cette grande asperge de Morrissey, le végétarien le plus obtus de la planète, la simple vue d’un pigeon qui claudique sur le trottoir, amputé d’une de ses pattes, m’amène au bord des larmes, je n’ai jamais maltraité un animal de ma vie ; en toute logique je devrais être un végétarien ou un vegan enragé.

Et pourtant je ne le suis pas.

J’ai des amis autour de moi qui le sont, je comprends tout à fait leurs motivations, je trouve leur obstination remarquable, je respecte leurs coutumes alimentaires ; quand ils viennent dîner à la maison, je me débrouille toujours pour préparer un repas à même de leur convenir, je crois que, au fond de moi, je les envie même, j’aimerais avoir leur intégrité et leur sens moral.

Je ne pense pas qu’il s’agisse là d’une seule question de volonté.

En fait, si je déplore le fait que des bêtes innocentes meurent pour satisfaire mon appétit, peu importe que ce fut dans des conditions indignes ou pas, le résultat étant exactement le même, à savoir qu’elles doivent mourir pour me nourrir, je ne parviens pas à culpabiliser suffisamment pour tirer un trait sur ma consommation de viande.

Pour des raisons pratiques d’abord : étant un homme au foyer, je suis en charge de la préparation du dîner vespéral, c’est tous les jours un casse-tête recommencé, si je devais renoncer à la viande ou la volaille, ma vie deviendrait un enfer, je passerais mes journées à me traîner dans les allées du supermarché à la recherche d’un plat providentiel capable de répondre à mes besoins énergétiques.

Et le premier qui me bêlerait Tofu, Tofu, Tofu, je le fous dehors.

Horreur de bouffer ces bouts de caoutchouc sans goût qui clapotent dans mon assiette comme des sacs poubelles dans l’océan.

A la rigueur, je pourrais me passer de manger de la viande et me contenter d’œufs et de poissons, je serais alors, si j’ai tout compris, consacré comme végétarien, mon âme serait sauvée et j’irais au paradis.

(Je confesse éprouver bien peu de compassion à l’idée d’un saumon agonisant sur le pont d’un navire de pêche, ayant quelque mal à m’identifier à un animal à nageoires passant son temps à glouglouter dans l’eau ; d’ailleurs je nage très mal)

Si je mange de la viande, c’est aussi c’est surtout parce que je ne peux pas aller contre ma nature profonde : homme je suis né, homme je demeure.

Pour devenir végétarien, j’attends le jour où le lion cessera d’emmerder des gazelles.

Qu’il donne l’exemple le premier, je marcherai dans ses pas.

Autrement dit, c’est ma place dans la chaîne alimentaire qui m’amène à consommer de la viande, tout comme je dors allongé et non pas en station assise, que je marche plutôt que je ne saute ou vole, que tout Stabilovitch que je suis, je demeure la résultante d’un mode de vie remontant à des temps antédiluviens, que je suis un chasseur par procuration.

Malgré tout, je crois que les végétariens et autres végétaliens sont dans le vrai, qu’il faudrait effectivement parvenir à cesser de bouffer d’une manière industrielle des malheureuses bêtes aspirant à vivre une existence tranquille au beau milieu de leur pré.

A mâchouiller de l’herbe, à regarder passer les trains, à lire mon blog, à renifler le cul de leurs congénères.

Même si parfois, certains m’exaspèrent – je parle là des végétaliens, pas de la chèvre de Monsieur Séguin – cette arrogance qu’ils affichent en toutes circonstance, ce sentiment qu’ils ont de nous être supérieurs à nous autres carnivores arriérés, cette certitude qu’ils posséderaient un niveau de conscience supérieur au nôtre.

Alors qu’il se peut fort bien, qu’après s’être régalés d’un quinoa au tofu, d’une salade de mâche aux grenades, d’un gâteau au chocolat, sans beurre, sans œufs, sans rien, ils s’en aillent administrer une rouste à leur compagne juste parce qu’elle aura confondu la poubelle à compost avec la litière du chat.


Finalement la seule serait solution de retourner à l’état sauvage : chasser pour subsister et rien d’autre.


Reste à savoir où j’ai bien pu ranger mon arc.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Pour suivre l’actualité de ce blog, c’est par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

17 commentaires pour “Confession d’un carnivore pas encore repenti”

  1. Comme toujours les même arguments bancales et fausses affirmations. Deja un vègètarien ne mange pas de poisson, ensuite pe lion est carnivore, il ne peut pas vivre sans viandre co trairement à l’homme, se comparer au lion pour se rassurer c’est comme se comparer a un poisson pour pisser dans la mer… on a le choix, pas lui.
    Etant 100% vegan je passes des semaines entières sans toucher du tofu, etant instructeur d’arts martiaux avec du physique 5 fois par semaine je n’ai aucun mal a trouver ce dont jai besoins en terme d’ènergie et nutriments. Je comprends qu’on ai pas envie de lacher la viande mais c’est mieux de l’assumer sans utiliser des excuses non approprièes.

  2. Comme toujours les même arguments bancales et fausses affirmations. Deja un vègètarien ne mange pas de poisson, ensuite le lion est carnivore, il ne peut pas vivre sans viandre contrairement à l’homme, se comparer au lion pour se rassurer c’est comme se comparer a un poisson pour pisser dans la mer… on a le choix, pas lui.
    Etant 100% vegan je passes des semaines entières sans toucher du tofu, etant instructeur d’arts martiaux avec du physique 5 fois par semaine je n’ai aucun mal a trouver ce dont jai besoins en terme d’ènergie et nutriments. Je comprends qu’on ai pas envie de lacher la viande mais c’est mieux de l’assumer sans utiliser des excuses non approprièes.

  3. Comme l’écrit Christophe dans son commentaire cet article est bourré de conneries (si si, je puis m’exprimer ainsi), il les a déjà relevées. Seulement l’homme n’est pas carnivore, ni végétarien il est omnivore, pas hommenivore ce qui sera

  4. Au risque de m’attirer les foudres des vegan intégristes (oui je connais des vegan qui ne cherchent pas à me culpabiliser), ça fait du bien de voir quelqu’un qui pense à peu près la même chose que moi. Je veux être vegan, je veux arrêter de manger de la viande ou du poisson. Je ne me crois pas carnivore, je pense que mon corps pourrait très bien supporter de ne pas en manger. Mais si ce n’était qu’une question de goût, oui je serais déjà devenue vegane, qu’est-ce que vous croyez ? Qu’on n’éprouve rien quand on voit le regard doux d’une vache qui nous observe depuis son pré ? Qu’on n’a pas de la peine quand on voit un canard dont les ailes ont été cassées pour ne pas qu’il s’envole ? C’est choupi de nous accuser d’être des monstres. Aimiez-vous la viande avant d’être vegan ? Avez-vous été habitué à manger deux fois voir trois fois votre besoin en protéines à chaque repas depuis votre naissance ? Votre équilibre mental ne s’est-il jamais appuyé sur ce que vous mangiez ? N’avez vous jamais déprimé si votre repas n’avait aucun goût ? Et vous êtes-vous déjà demandé si les personnes que vous accusiez d’être des monstres n’essayaient pas, à leur rythme, de devenir veganes, par étapes successives ? Que diriez-vous à quelqu’un qui vient de réaliser que manger des animaux, ça ne lui correspondait pas mais qu’il n’arrivait pas à changer de régime alimentaire ? Que lui direz-vous si, tout fier, il vous annonçait qu’il évitait désormais les produits à base de lait animal ? Qu’il refusait de manger la viande issue de bébés animaux ? Et que ça, ce ne sont que des étapes vers un régime alimentaire plus sain ? Est-ce que vous continueriez à le traiter comme de la merde parce qu’il n’est pas encore capable d’adopter un régime vegan au risque de ruiner tous ses efforts et de le dégoûter de lui, de sa démarche et de le faire “rechuter” ? Je suis pour que notre société devienne vegane mais je ne me fais pas d’illusions sur la difficulté de la tâche. Même si il est évident qu’un tel régime serait mieux pour les humains et les animaux, il faut pouvoir faire évoluer la société et ça ne se fait pas du jour au lendemain. Il serait temps de vous foutre ça dans le crâne. Continuez votre lutte, c’est bien de sensibiliser les gens à la cause animale. Mais de grâce, cessez de culpabiliser ceux qui sont déjà sensibles et qui font des efforts pour arriver à devenir vegan.

  5. « Pour devenir végétarien, j’attends le jour où le lion cessera d’emmerder des gazelles ». Voilà la phrase à noter ! Car, si l’homme est un mammifère supérieur (hum…), cette supériorité doit donc être constante, aussi il ne doit-il pas périr d’inanition. Il pourrait ne manger que des végétaux. Il en consomme, mais observons que si son ordinaire est constitué en partie de viande d’animaux, il suit qu’il prélève moins de flore, laquelle est tout aussi vivante que la faune. Ne parle-t-on pas aux plantes ? Vous voyez bien. D’où suit un dilemme – qui peut être à peu près résolu.

    Ainsi, l’écologie profonde [« deep ecology »] n’est pas très loin de préconiser que l’homme n’étant autre, à l’instar des animaux et des végétaux, que l’une des espèces d’êtres vivants, l’anthropocentrisme n’a aucune raison de prévaloir sur les espèces avec lesquelles l’humanité co-existe depuis des millénaires. Pas sot : les hommes, en allant au bout du raisonnement, gagneraient en sveltesse ce qu’ils perdraient en obésité. S’ensuivraient rapidement la mise au pas, puis la disparition, de l’industrie agro-alimentaire, qui joue éhontément avec la santé des animaux et, subséquemment, des hommes. Sans développer ce que d’aucun[e]s peuvent faire chez eux (au lieu de regarder quelque médiocre série made in France), concluons qu’adopter l’écologie profonde serait, pour les Verts français, une façon intelligente de stimuler la réflexion de leurs concitoyens, et d’attirer sur leur parti et les personnes le peuplant les sunlights, sans avoir à se crêper le chignon de vive voix ou sur les fameux réseaux sociaux.

  6. daffyneko tu verras que quand tu feras ce qui te semble vraiment juste alors tu ne TE sentira plus coupable et tu te demanderas même pourquoi tu n’as pas franchi le pas plus tôt, c’est ce que je souhaite sincèrement.
    “faire culpabiliser”, comme s’il y avait des doses injectables de culpabilité. C’est à chacun de prendre la responsabilité de ses émotions. J’ai jamais traité quelqu’un de monstre ou autre et pourtant on m’a déjà reproché de “faire culpabiliser”. Si quelqu’un se sent coupable c’est que ce qu’il fait n’est pas en accord avec ces convictions. Si on dénonce ces atrocités, c’est pour être en accord avec nous même, si non on SE sentirait coupable de laisser les animaux souffrir sans rien faire, donc nous ne demandez pas d’arrêter car il est hors de question qu’on se sente coupable pour vous.

  7. Christophe
    100% physique !

  8. Je ne suis pas Vegan (pas encore).
    Ma volonté n’est pas assez forte pour l’être à 100% et je cède mes envies régulièrement.
    Par contre je partage l’avis des vegan sur le sujet et sur cet article qui malgré un style très agréable à lire contient plusieurs contre-vérités.
    Je ne reviendrais pas sur le tofu…mais j’ajouterais que les hommes mangent de la viande par pur habitude et culture, et non pas par besoin. Au contraire les femmes ont un besoin d’apport en fer supplémentaire quand un homme adulte n’a besoin de rien de spécial, ce qui peut être largement apporter par un régime vegan.
    Je pense que la difficulté concerne surtout nos habitudes. L’auteur connais vraisemblablement beaucoup de très bonnes recettes avec de la viande mais des recettes vegans…? Cela prend du temps mais une fois que l’on sait cuisiner des bon plats vegan, cela change la donne et on ne voit pas ca comme quelque chose de fade et non nourrissant (c’est un point de vue d’ignorant!).
    J’ajouterais qu’au niveau scientifique, de plus en plus d’études font le lien entre les envies alimentaires et la flore bactérienne. En clair les bactéries de notre intestin qui prolifèrent avec un régime carnassier nous incitent à manger de la viande… En changeant de régime, on change d’envie sur le long terme.

    Enfin les autres aspects (écologie, santé) sont tout aussi valables que la souffrance animale (même plus dans mon cas). C’est pourquoi je tend, à mon rythme, de prendre le pas.

  9. Allez, juste pour en rajouter une couche, je souhaite préciser qu’au-delà de la souffrance animale (ce qui n’est pas le moindre argument), il y a la qualité de la viande. Je devrais plutôt dire la non-qualité. Si vous pensez qu’en tant qu’humain vous êtes fait pour manger de la viande (avez-vous peut-être compris que vous vous trompez à ce sujet ?), avez-vous au moins conscience que votre organisme n’est pas une poubelle ? Vous êtes ce que vous mangez. Nous sommes ce que nous mangeons. Avez-vous connaissance de toutes les merdes que contient la viande que vous avalez ? (les poissons d’élevage également). Antibio, alimentation inadaptée aux herbivore d’où transformation de la structure même de la viande et de la chair du poisson (herbivore ou pas), et autres merdouilles que je ne connais pas. Tout ceci, vous l’avalez, en plus du stress de ces animaux. Stress également inscrit dans les chairs et que vous avalez aussi. (ben oui, y a pas de tri au moment de la mise en vente des morceaux de cadavres).
    Je suis une ancienne viandarde, élevée au steack et au rôti de cheval au moins 2 fois/semaine, le reste étant du porc, du boeuf … Viande tous les jours à la table de mes parents. Et j’adorais ça ! L’idée du goût et de la consistance de la viande sous mes dents me ferait encore presque saliver si je n’avais pas eu cette prise de conscience.
    Une prise de conscience n’est pas un acte volontaire. Un jour, elle est là. C’est tout. En revanche, le cheminement vers cette évolution de conscience peut être parcouru en partie, volontairement. L’info, il faut parfois courir après pour l’avoir. Il y a pire que l’ignorance … c’est le refus de savoir. Alors, continuez à manger du cadavre de mammifère ou de poisson si vous le souhaitez mais faites-le en toute conscience. Ne mettez rien sur le compte d’une pseudo-nature humaine. Assumez le fait que pour le moment, et pour des raisons qui vous sont propres mais pas forcément figées, vous refusez de changer vos habitudes.
    Un dernier point. J’aime bien votre style littéraire …

  10. C’est bon, cet article est nul, les autres qui suivent sont nuls. J’arrête de vous lire car vous n’arrêterez pas d’écrire, et puis, au bistrot d’a coté au moins, il ne se prennent pas au sérieux.

  11. Dommage, la présentation du billet est prometteuse. Les premiers paragraphes sont encourageants. Et puis bim! On se prend des arguments d’autorité, vides de sens et à peine remis en cause. Je me reconnais dans cet individu attristé par les pigeons abîmés qui claudiquent et dans cet appétit toujours présent pour la viande. Mais voilà, j’ai réduit ma consommation; conscient, comme c’est suggéré au début, que c’est l’industrie alimentaire qui est inhumaine, exagérée et non une question de régime. Ma petite amie a décidé de devenir végétarienne. Plus un gramme de viande depuis 2 ans… mais ce fut un long processus (qui montre au passage que la volonté, ça peut marcher) qui a entraîné beaucoup d’information ne serait-ce que pour une question de goût et d’équilibre. Et les mets végétariens ou végétaliens n’ont rien à envier à la cuisine traditionnelle! S’en tenir à l’idée que changer de régime c’est troquer le steak-frites ou le burger contre le tofu, la salade et l’absence de saveur, c’est trop réducteur pour être crédible. De même que se cacher derrière une nature supposée profonde de l’homme ne tient pas quand on prend en compte les différentes cultures qui sacralisent l’animal et consacrent une alimentation végétarienne et pourtant équilibrée. Le débat sur ces questions est hystérique au point que l’on entend la colère des carnivores “n’essayez pas de nous changer”, “vous n’êtes pas supérieurs”. Bien sûr que non! Et sur ce point, les amateurs de viande n’ont pas pour ennemis les végétariens mais ce que la consommation de viande peut renvoyer comme image en ces temps de promotion d’une sobriété heureuse. J’aime encore certaines viandes pour ce qu’elles me rappellent et m’offrent en goût quand elles ne sont pas au menu chaque jour. J’espérais trouver dans cette lecture des éléments qui me confrontent à ma propre ambiguïté sur le sujet. Je reste sur ma faim.

  12. Nous faisons partie du règne animal, pourquoi devrions-nous faire supporter tout le poids de notre existence au règne végétal ? En quoi est-ce plus satisfaisant intellectuellement d’être végétarien plutôt que carnivore, peut-être est-ce que cela vient d’une perception faussée par nos sens et nos habitudes ? Essayons de changer de point de vue.

    Si on reste sur le plan émotionnel qui peut assister au réveil d’une fougère ou à l’endormissement d’un champ de marguerites et prétendre ne pas être touché au fond du cœur ?

    On pense que les végétaux ne souffrent pas mais si on donne un coup de couteau à un arbre ou qu’on coupe un pissenlit il coule un liquide ambré ou blanc. Ah oui, ce n’est pas rouge donc il ne peut donc pas y avoir de souffrance…
    Les autres différences entre les végétaux et les animaux sont toutes aussi ténues : ils ne mangent pas par le haut mais par le bas avec leurs racines. Ils ne parlent pas en faisant vibrer de l’air mais par phéromones, comme les fourmis : quand un coté d’un champ ou d’une forêt est attaqué le message est envoyé et reçu de l’autre coté très vite. Leur reproduction est généralement asexuée mais tendance libertaire : beaucoup de végétaux partouzent avec de centaines de partenaires différents, abeilles, bourdons, guêpes… Cela ne vous fait pas penser à certains humains ?

    Les végétaux ne se déplacent pas horizontalement mais verticalement et tout doucement. A vrai dire ils font tout très lentement. En tant qu’humain notre unité de mesure est le dixième de seconde, c’est le temps de notre arc réflexe dans le cerveau et notre vue va guère plus vite avec une persistance rétinienne d’un demi dixième de seconde. Mais pour d’autres animaux nous sommes extrêmement lents : un moustique vit au millième de seconde tant en vision qu’en réflexe, d’où l’impossibilité de les tuer si on ne raisonne pas par anticipation. S’ils ont le même raisonnement que nous peut-être que les moustiques croient être végétariens ? Pour eux nous ne sommes pas des êtres vivants : nous ne nous déplaçons pas dans trois axes, nous bougeons 100 fois plus lentement qu’eux et n’avons aucune défense naturelle face à eux !

    Les végétaux ont beaucoup de points communs avec les animaux, mais sur des échelles de temps différentes. Ils font tout lentement mais ils vivent bien plus longtemps aussi. Et pour nous nourrir nous les traitons de façon bien plus scandaleuse que le bétail : le blé industriel est forcé à vivre à plus de deux cent plantes par m2 alors que dans la nature ils ont environ un m2 par pied. Promiscuité insupportable, accouplements forcés contre nature…

    Evidemment le règne minéral semble lui dépourvu d’humanité mais on ne sait pas digérer les roches. Alors que peut-on faire de mieux que répartir notre survie entre les règnes animaux et végétaux ?

  13. Alloooooooo est ce que quelqu un pourrait remettre la definition de VEGAN merci qui est differente de VEGETARIEN….
    Et pour ceux que ca tente de devenir 1 etre superieur en cessant de manger tout ou partie de produits ou sous produits animaux n oubliez pas ca doit venir de vous pas de ce que vous pouvez lire ou entendre des avis des 1 et des autres…

  14. Vegan, c’est le chef des méchants dans Goldorak, non?

  15. Plein de choses intéressantes dans le raisonnement de Sapin. C’est con que le raisonnement tourne à vide… Nous vivons dans un écosystème dans lequel il faut se tourner vers ce qui a la moindre empreinte sur lui. La roche se renouvelle lentement (et je ne le mentionne que parce qu’il l’évoque pour le fun), les animaux et les végétaux sont marqués par des cycles plus rapides. Or, puisqu’on aime les chiffres et les infos, entre les animaux et les végétaux, ce sont bien les premiers qui occasionnent le plus de dégâts. Exemple simple: il faut de l’eau pour nourrir les végétaux pour nourrir les animaux. Si l’on ne se nourrit qu’à partir des végétaux, on réduit l’empreinte puisqu’on se limite aux deux premières étapes.

    Quant à l’argument de la cruauté végétale, on est entre la farce et la mauvaise foi (ce qui, dans les deux cas convient moyen au végétarien). C’est recourir à une forme d’éthique universelle qui voudrait qu’on ne fasse de mal à rien qui ressent ce mal. C’est très pauvre et caricatural puisque ça revient à dire “j’ai prouvé que tu avais tort en soulignant que nous ne pouvons plus rien manger”. Chapeau! En fait, nous éprouvons de l’émotion face à la maltraitance des animaux parce que nous en sommes aussi. De même que l’on protège sa famille avant son voisin. Vous me direz: peu de gens sont sensibles à ce que l’on fait aux poissons – pourtant ils sont aussi dans le règne animal. C’est parce que nous sommes avant tout des mammifères et notre empathie va instinctivement à ceux-là en premier.

    Mais encore une fois, il faut arrêter avec ces arguments sur la cruauté qui se fondent dans un absolu en ignorant que cueillir une fleur n’a pas le même impact éthique et environnemental que d’organiser le massacre permanent de bêtes, parfois maltraitées, y compris avant leur exécution programmée.

  16. Désolée mais l’homme n’est pas un carnivore, le comparer au lion est une aberration ! Il suffit de comparer en premier lieu la dentition en 2nd lieu le tubes digestif, les carnivores ont certaines particularités que nous n’avons pas.

  17. Alc un vegan ne mange que des végétaux, un végétarien mange en plus des produits laitiers et des oeufs, au dessus de ça il y a le végétarien qui consomme également du poisson, ou bien celui qui consomme aussi du poulet, ces 2 sortes de vegetarismes portent un nom mais je m’en rappelle plus.

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