CALAIS - Welcome to the jungle! Comme l'avait annoncé Banksy, les matériaux de son anti-Disneyland ont bien été acheminés jusqu'à la "jungle" de Calais afin d'y construire des abris pour les réfugiés.
Les 4000 à 6000 migrants qui vivent dans le bidonville situé près de la rocade portuaire en attendant de se rendre au Royaume-Uni ont ainsi vu arriver le bois de construction et différents équipements (ainsi qu'un gros logo revu et corrigé) du Dismaland de l'artiste britannique ces deux derniers jours.
Huit constructions ont été érigées par un groupe de personnes non-identifiées. Des abris bien plus solides et durables que les tentes et les refuges de bric et de broc dans lesquels dorment les personnes bloquées à Calais.
Jeudi, juste avant la tombée de la nuit, une enseigne a été installée au centre des nouvelles constructions: "Dismaland" est devenu "Dismal Aid", "Lamentable aide", en français.
Selon Mashable qui a interrogé une femme se rendant régulièrement dans la "jungle", les abris de Banksy ont été réservés aux femmes et aux enfants. Ils sont presque déjà tous occupés et sont arrivés à point nommé puisque le camp, plus surpeuplé que jamais, semble au bord de la rupture à l'approche de l'hiver, comme le rapporte France 3 Nord-Pas-de-Calais.
Le 28 septembre dernier, la maire Les Républicains de Calais, Natacha Bouchart, déclarait que "le terrain restant municipal", Banksy devrait obtenir "des autorisations sous peine de démantèlement". Le HuffPost a contacté le cabinet de la maire ce vendredi après-midi, mais l'équipe de Natacha Bouchart n'était pas disponible pour répondre à nos questions à ce sujet.