Stupeur en Allemagne après l'agression raciste d'une candidate à la mairie de Cologne
MONDE•La chancelière Angela Merkel a exprimé sa stupeur ce samedi après cette grave agression aux motivations racistes…
C.P. avec AFP
Choc en Allemagne. Ce samedi matin, la candidate indépendante soutenue par le parti d’Angela Merkel pour la mairie de Cologne, a été poignardée sur un marché à la veille du scrutin municipal de dimanche.
« Henriette Reker ist außer Lebensgefahr. Mehr Infos im Laufe des Tages. Verletztes Teammitglied Umständen entsprechend wohlauf. TR — Henriette Reker (@HenrietteReker) October 17, 2015 »
« Motivation raciste »
Henriette Reker, qui est notamment chargée de l’accueil des réfugiés à la ville de Cologne, 4e ville du pays, se trouvait sur un stand d’informations de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) quand elle a été attaquée par un homme de 44 ans qui l’a grièvement blessée au cou.
L’agresseur, interpellé juste après les faits, « a dit qu’il avait commis cet acte avec une motivation raciste », a annoncé la police.
« La chancelière a exprimé sa stupeur et condamné cet acte », a indiqué ce samedi à l’AFP une porte-parole de la chancellerie. De son côté le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, s’est également déclaré « profondément choqué » par cette attaque « effroyable et lâche ».
Climat de tension croissante
Cette agression survient dans un climat de tension croissante autour de la politique de la chancelière allemande d’ouverture aux réfugiés.
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Alors que l’Allemagne prévoit d’accueillir entre 800.000 et un million de personnes en 2015, la crise migratoire a donné un second souffle au mouvement islamophobe Pegida lancé en 2014 en Saxe et donné un temps moribond.
Le 7 septembre, le mouvement, qui soufflera lundi sa première bougie, a rassemblé 5.000 personnes à Dresde. Les semaines suivantes, les chiffres ont encore grimpé, pour se stabiliser entre 7.500 et 9.000 manifestants, selon les décomptes.
Angela Merkel, dont la politique, accommodante envers les migrants est critiquée dans son propre camp, doit se rendre à Istanbul dimanche pour discuter de la crise migratoire après que la Turquie a accueilli fraîchement le « plan d’action » élaboré jeudi par l’UE pour retenir les migrants dans ce pays.