VIDEO. Régionales en Paca : Marion Maréchal-Le Pen favorite

Selon notre enquête Odoxa, Marion Maréchal-Le Pen emporterait la région que la gauche semble assurée de perdre.

VIDEO. Régionales en Paca : Marion Maréchal-Le Pen favorite

    Le match s'annonce serré en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). A sept semaines du scrutin, le sondage Odoxa réalisé pour BFMTV et notre journal confirme la poussée du Front national dans cette région, où le parti de Marine Le Pen est traditionnellement bien implanté et qu'il espère conquérir en décembre. Au 1er tour, Marion Maréchal-Le Pen, qui est créditée de 35 % des intentions de vote, devancerait de cinq points la liste d'union de la droite de Christian Estrosi (30 %). Ce score montre que la députée du Vaucluse n'est pas pénalisée par la guerre politico-familiale qui secoue le FN depuis six mois (Jean-Marie Le Pen a d'ailleurs appelé à la soutenir vendredi). Pour la région, le parti lepéniste avait obtenu 34 % des voix lors des départementales de mars dernier. Mais 35 %, cela représenterait un bond en avant de 15 points par rapport aux résultats du FN lors des régionales de 2010.

    A gauche, la déconfiture

    Ce que révèle notre sondage, c'est que la gauche, qui détient la région depuis dix-sept ans, serait laminée dès le 1er tour : le socialiste Christophe Castaner ne recueillerait que 18 % des suffrages, soit 8 points de moins que le score réalisé par Michel Vauzelle, le président sortant de la région, en 2010. Cette contre-performance s'explique par l'impopularité du gouvernement, mais sans doute aussi par la faible notoriété du candidat. Député des Alpes-de-Haute-Provence, Castaner est, selon notre sondage, inconnu de 69 % des électeurs de la région. Les écologistes, qui partent avec le Front de gauche, totalisent 10 % des intentions de vote (ce qui théoriquement pourrait leur permettre de se maintenir au second tour).

    VIDEO. Régionales : Marion Maréchal-Le Pen en tête en PACA

    Au second tour, justement, avec 37 % des intentions de vote, Marion Maréchal-Le Pen l'emporterait d'une courte tête sur son adversaire de droite (34 %). « La faiblesse de l'écart (nous sommes dans les marges d'erreurs statistiques des sondages), les incertitudes de la participation et l'impact de la campagne peuvent encore largement modifier l'ordre d'arrivée des deux premiers en décembre », analyse Gaël Sliman, président d'Odoxa. En revanche, Sliman juge une potentielle victoire du PS dans sa région « hors de portée ». Castaner n'atteint même pas le seuil symbolique des 30 %.