POLITIQUE - Le hashtag a resurgi sur l'extrême-droitosphère pour soutenir Marine Le Pen. Alors que la présidente du Front national comparaît ce mardi 20 octobre devant le tribunal correctionnel de Lyon pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion", plusieurs de ses partisans ont décidé de vanter sa liberté d'expression.
Pour ce faire, ils ont détourné le slogan Je suis Charlie né après les attentats de début janvier en le faisant devenir Je suis Marine (#JeSuisMarine). Le premier à l'avoir relancé lundi sur Twitter est Gaëtan Dussausaye, directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ).
Aussitôt plusieurs militants et ténors du FN (dont le trésorier Wallerand de Saint-Just, les vice-présidents Steeve Briois et Florian Philippot ou Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen) ont repris cette icone comme photo de profil. Même le compte officiel du Front national s'y est mis.


D'autres, comme le secrétaire général Nicolas Bay, se contentent de relayer le mot d'ordre #JeSuisMarine.
Quand un responsable du PS trolle l'UMP
Comme le rappelle Le Lab d'Europe 1, ce hashtag ne date pas d'hier ni même de la décision de renvoyer Marine Le Pen en correctionnelle. Sur Twitter, il remonte au 7 janvier, jour de l'attentat à Charlie Hebdo mais la première fois qu'il a été repris par un homme politique, ce fut le 1er février.
Délégué à l'emploi du Parti socialiste, François Kalfon s'en empare à l'occasion du deuxième tour d'une législative partielle dans le Doubs qui mit aux prises le PS au FN. Pour marquer l''embarras de l'UMP d'alors, il se demanda si le parti dirigé par Nicolas Sarkozy opterait pour le front républicain (#JeSuisCharlie) ou le ni-ni (#JeSuisMarine).
Depuis cet épisode, c'est exclusivement auprès des milieux d'extrême-droite qu'a été repris le hashtag, devenu comme une sorte de gimmick de soutien à Marine Le Pen dès lors qu'elle est attaquée; que ce soit par les médias, ces adversaires politiques, la justice ou son propre père.