Rana Plaza : les nouveaux documents qui accablent Auchan

Plus de 1 000 personnes ont trouvé la mort dans la catastrophe. En 2013, le Rana Plaza s'effondrait à Dacca, au Bangladesh. L'immeuble abritait plusieurs ateliers de confection de vêtements travaillant pour plusieurs marques internationales, dont le groupe Auchan. Trois associations ont décidé de porter plainte contre le géant de la grande distribution en s'appuyant sur des documents dont Le Parisien révèle ce mardi le contenu.

Sherpa, Peuples solidaires et le collectif Éthique sur l'étiquette. Ces trois associations ont décidé en juin dernier de porter plainte contre Auchan pour non-respect des règles de sécurité, notamment, après la catastrophe du Rana Plaza. Une première plainte avait été classée sans suite, faute d'une « enquête de terrain approfondie », précise Le Parisien. C'est ainsi que le collectif d'associations a constitué un nouveau dossier de documents et l'a présenté ce mardi au juge.

700 salariés par étage

En tout, une dizaine d'usines, sous-traitants du groupe Auchan, ont été consultées par le collectif d'associations. Aujourd'hui, ce dernier atteste qu'Auchan « viole ses engagements éthiques et la loi bangladaise », a rapporté au Parisien Marie-Laure Guislain, chargée du contentieux à Sherpa. C'est cette même association qui met en exergue plusieurs témoignages de salariés qui attestent « des accidents graves liés à des machines à coudre dangereuses », certaines « brûlantes » et qui « prennent feu ». Une autre ouvrière aurait confié à Sherpa que « 700 personnes par étage » travaillent dans son usine.

Après ces révélations, Auchan se défend de tout manquement à la sécurité dans ses usines. « Toutes nos usines ont été auditées pour la solidité des structures, les installations électriques et la sécurité contre l'incendie. Les remédiations éventuelles sont en cours », a déclaré le groupe au Parisien.