Pour cette enquête, diffusée à l'occasion de la semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail, près de 50.000 entreprises de plus de 5 salariés ont été sondées en 2014 dans 36 pays européens, dont les 28 Etats membres de l'Union européenne.

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Le premier risque mis en avant par les entreprises est celui de la confrontation avec des clients, élèves ou patients difficiles. Il est mentionné par 58% des sociétés sondées à l'échelle de l'UE et par près de 70% des entreprises françaises.

Viennent ensuite les troubles musculo-squelettiques liés à des positions fatigantes ou pénibles, cités par 56% des entreprises européennes et plus de 70% des établissements français, ou des mouvements répétitifs (52% des entreprises de l'UE, 60% en France).

Les autres risques (accidents, charges lourdes, pression du temps, température, niveaux sonores, horaires longs ou irréguliers, insécurité de l'emploi...) sont cités par moins de 50% des entreprises en moyenne.

Au-delà de l'état des risques dessiné selon les pays, secteurs ou tailles d'entreprise, l'étude donne surtout une vue assez précise de la façon dont ces risques sont gérés d'un pays à l'autre, cette fois à l'échelle des entreprises de plus de 20 salariés.

Ainsi, en France, seulement 56% des entreprises disent réaliser régulièrement des évaluations des risques sur le lieu de travail contre plus de 77% en moyenne en Europe. Et contrairement à la plupart des pays de l'UE, la France privilégie des actions menées par du personnel en interne (74,3% contre 47,1%).

La France rentre dans le rang s'agissant des plans d'action pour prévenir le stress: 30% des entreprises françaises assurent en avoir mis un en place, soit sensiblement la moyenne européenne (33%).

Pour la France, un échantillon représentatif de 2.256 établissements a été interrogé. Les différents échantillons nationaux ont été constitués de manière à permettre des comparaisons transnationales, précise l'agence.

La première étude sur les "risques nouveaux et émergents" (Esener, European Survey of Enterprises on New and Emerging Risks) avait été menée en 2009 et ses résultats publiés en 2010.

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