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Opération militaire kurdo-américaine inédite contre une prison de l’EI en Irak

Près de 70 prisonniers aux mains des djihadistes ont été libérés. Un militaire américain a été tué, le premier à mourir sur le sol irakien depuis 2011.

Le Monde

Publié le 22 octobre 2015 à 18h06, modifié le 23 octobre 2015 à 03h14

Temps de Lecture 2 min.

Après une frappe aérienne menée par la coalition internationale contre l'Etat islamique à Ramadi, en Irak, le 16 octobre.

Une opération conjointe a été menée par l’armée irakienne et des forces spéciales américaines contre une prison de l’Etat islamique (EI) dans le nord de l’Irak, jeudi 22 octobre, selon le Pentagone. Environ 70 hommes ont été libérés. Un militaire américain a été tué, le premier à mourir sur le sol irakien depuis 2011, et la première victime américaine lors de combats avec l’EI.

Selon une source au sein de la coalition internationale en lutte contre l’EI, contactée par Le Monde :

« La cible était une prison de l’Etat islamique dans laquelle se trouvaient soixante-dix otages arabes irakiens. Ils ont tous été libérés. Les membres de l’Etat islamique capturés étaient des gardiens. »

« Ce n’est pas une mission américaine, mais une mission des peshmergas [combattants kurdes], que nous avons conseillés », poursuit cette source.

L’opération a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans la région de Hawija, dans la province de Kirkourk. Les services de renseignement kurdes, comme le Pentagone, affirment qu’une vingtaine de djihadistes de l’EI ont été tués dans l’opération et six autres capturés.

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Une trentaine de soldats américains pendant l’opération

D’après le Pentagone, cette opération menée par les forces kurdes, avec l’assistance notamment d’hélicoptères américains, a été « planifiée et lancée après la réception d’informations selon lesquelles il y avait un danger imminent d’exécution de masse des otages ». Selon un responsable américain à la défense, cinq hélicoptères américains ont été engagés et des frappes aériennes ont été menées avant et après la mission pour bloquer les approches de la prison de l’EI et ensuite la détruire.

Parmi les 69 otages libérés, vingt étaient des membres des forces spéciales irakiennes. Et, toujours selon le Pentagone, « certains des autres prisonniers étaient des combattants de Daech soupçonnés d’être des espions » par l’Etat islamique.

D’après nos informations, au moins 30 soldats des forces spéciales américaines ont participé à l’opération. Cette dernière marque une rupture avec le mode d’action habituel de la coalition mise en place depuis un an par les Etats-Unis, qui repose essentiellement sur les frappes aériennes. Appliquant le principe du « pas de soldats sur le terrain » décidé par le président Obama, les soldats américains ne sortent en principe pas des bases où ils sont assignés.

Selon la Maison Blanche, cette opération ne vient cependant pas en contradiction avec le principe décidé par le président américain. Un porte-parole de la Maison Blanche a précisé à la presse que la mission des quelque 3 500 soldats américains en Irak est de former et conseiller les forces irakiennes, ainsi que de participer à des opérations antiterroriste ou de sauvetage humanitaire, avec les risques que cela implique. Ainsi, selon lui, même si c’est la première fois que l’administration Obama confirme la participation américaine dans une opération commando contre l’EI en Irak, « cela ne doit pas être vu comme le signe d’un changement de stratégie ».

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