Manger trop de viande détruit la planète, démontre une ONG

Manger trop de viande détruit la planète, démontre une ONG

    La production intensive de viande a un impact dévastateur sur l'environnement met en garde ce jeudi l'ONG «Friends of the Earth» («Amis de la Terre») Europe en présentant son atlas sur la consommation de viande dans le monde.

    «La production intensive de viande ne signifie pas seulement faire souffrir des animaux. Cela détruit l'environnement et engloutit une grande quantité de nos matières premières que nous importons du Sud pour les nourrir», dénonce dans un communiqué Barbara Unmüssig, présidente de la Fondation Heinrich-Böll, une ONG proche des Verts allemands associée à la publication de cet atlas.

    «Chaque fois que nous mangeons nous faisons un choix politique ayant un impact sur la vie des gens dans le monde, l'environnement, la biodiversité et le climat», souligne Adrian Bebb, un responsable de l'ONG, au cours d'une conférence de presse à Bruxelles. En outre, la consommation de viande, déjà trop élevée selon «Friends of the Earth», ne cesse de croître dans les pays émergents comme la Chine. Démonstration :

    Consommation d'eau excessive. Selon «Friends of The Earth», quelque 15 500 litres d'eau sont nécessaires pour produire un kilo de viande de boeuf. Avec la même quantité d'eau, on peut produire 12 kilos de blé ou 118 kilos de carottes.

    L'élevage engloutit terres arables et céréales. Plus de 40% de la production annuelle de blé, de seigle, d'avoine et de maïs est utilisée pour l'alimentation animale. Un tiers des 14 milliards d'hectares de terres cultivées dans le monde est utilisé pour nourrir les animaux d'élevage.

    Les petits exploitants écrasés par l'industrie agro-alimentaire. La production de plus en plus gigantesque de viande profite avant tout à de grands groupes agro-alimentaires comme le brésilien JBS ou les américains TysonFoods et Cargill, au détriment des petits exploitants condamnés à disparaître selon l'ONG.

    Des bêtes gavées d'antibiotiques et d'hormones. Dans son atlas, Friends of the Earth pointe aussi l'usage massif d'antibiotiques et d'hormones chez les animaux destinés à l'alimentation humaine, l'utilisation d'OGM pour nourrir les animaux ou encore l'appauvrissement de la biodiversité au profit d'espèces standards.

    Des solutions existent, affirme «Friends of the Earth» qui, outre un changement d'habitudes alimentaires des consommateurs â?? «manger moins et mieux de la viande» â??  veut encourager la Commission européenne à se montrer ambitieuse dans sa communication sur l'alimentation durable, attendue au printemps.