VIDEOS. Hollande évoque «des moments douloureux» pour son couple

VIDEOS. Hollande évoque «des moments douloureux» pour son couple

    «Les affaires privées se traitent en privé.» Quatre jours après les révélations sur sa relation supposée avec l'actrice Julie Gayet, suivies de l'hospitalisation de sa compagne Valérie Trierweiler, François Hollande n'a pas échappé à la question sur sa vie privée, lors de sa troisième conférence de presse depuis le début de son quinquennat. Ou plutôt aux questions, puisque différents aspects de l'«affaire» ont été abordés : la situation de son couple avec Valérie Trierweiler, la place de la première dame, les suites judiciaires qu'il souhaite apporter aux révélations de «Closer» et sa sécurité en tant que chef de l'Etat.

    C'est à Alain Barluet, journaliste au «Figaro» et président de l'Association de la presse présidentielle, qu'est revenue la lourde tâche de poser la première question de la conférence de presse. Après avoir rendu hommage aux quatre journalistes otages en Syrie, le chroniqueur a ainsi demandé au président si Valérie Trierweiler était toujours première dame de France et si elle l'accompagnerait lors de sa visite aux Etats-Unis programmée le 11 février.

    «Je comprends votre question et je suis sûr que vous comprendrez ma réponse», a commencé François Hollande. «Chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves. Ce sont des moments douloureux. Mais j'ai un principe : les affaires privées se traitent en privé», a-t-il déclaré sans sourciller. «Ce n'est ni le lieu ni le moment de le faire», a insisté François Hollande avant de préciser : «Si je ne répondrai à aucune question à ce sujet aujourd'hui, je le ferai avant le rendez-vous que vous avez fixé (le 11 février, ndlr)».

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    QUESTION DU JOUR. Affaire Gayet : regrettez-vous l'absence d'explications de François Hollande ?

    Des propos qui rappellent ceux de Nicolas Sarkozy en mai 2005, alors qu'il était interrogé sur ses relations compliquées avec sa chef de cabinet et épouse Cécilia. «La vérité elle est très simple. Comme des millions de familles, la mienne a connu des difficultés, avait reconnu celui qui était à l'époque président de l'UMP. Ces difficultés nous sommes en train de les surmonter. Est-ce que je dois en dire plus ? Je ne le pense pas. Et ma famille a besoin d'un peu de répit. Je demande simplement que ma famille soit respectée.»

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    «Indignation totale»

    Quelques minutes plus tard, une deuxième question sur sa vie privée a été posée à François Hollande concernant les suites judiciaires qu'il souhaite donner aux révélations de «Closer». «Je suis protégé par une immunité, et vous le savez, c'est-à-dire qu'on ne peut pas m'attaquer. Puis-je attaquer les autres ?», a demandé le président, avant de faire part de son «indignation totale». «Si je me retiens, c'est parce que je ne veux pas qu'il y ait deux poids deux mesures», a-t-il poursuivi, soulignant qu'il ne réclamait «aucune modification de législation» sur le respect de la vie privée des hommes politiques. «Je suis contre les lois de circonstances et, encore pire, les lois de convenance personnelle. Il y a des tribunaux qui peuvent sanctionner des abus, des violations de la vie privée, de l'intimité», a-t-il dit.

    Vendredi, alors que venait de paraître l'hebdomadaire people, François Hollande avait fait savoir qu'en tant que citoyen il «examin(ait) les suites, y compris judiciaires, à apporter à cette parution».

    «Il n'y a pas de statut du conjoint du chef de l'Etat»

    François Hollande considère-t-il, comme le sénateur-maire de Dijon François Rebsamen dont il est proche, qu'«il n'y a pas de première dame en France»? «Il n'y a pas de statut du conjoint du chef de l'Etat, il n'y en a jamais eu», a rappelé le président, avant de faire cette mise au point : «Ce qui pour moi est essentiel, c'est la transparence. C'est-à-dire que les moyens dévolus aux conjoints du chef de l'Etat soient connus et, si je puis dire, le plus faibles possible.»

    «Ma sécurité est assurée à tout moment»

    Toujours en lien avec l'«affaire Gayet», le chef de l'Etat a été interrogé sur sa sécurité. «Partout, ma sécurité est assurée, et à tout moment, lorsque je me déplace officiellement, en France, à Paris, dans le monde, avec un service extrêmement efficace, ou lorsque je me déplace à titre privé, forcément avec une protection qui est moins étoffée», a assuré François Hollande. «Que personne ne s'inquiète là-dessus», a-t-il ajouté, alors que le patron des députés UMP Christian Jacob avait interrogé le gouvernement sur le sujet, plus tôt dans l'après-midi à l'Assemblée.

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    Selon des sources policières, François Hollande se rendait «assez régulièrement» depuis fin 2013 dans un appartement de la rue du Cirque, à Paris, où il retrouvait l'actrice Julie Gayet. Ces mêmes sources expliquent que cinq à six policiers du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), mis dans la confidence, étaient mobilisés autour du président et qu'une enquête d'environnement a été menée en amont.

    Enfin, interrogé sur la santé de Valérie Trierweiler, toujours hosptialisée depuis la publication des photos avec Julie Gayet, François Hollande a simplement répondu : «Elle se repose et je n'ai pas d'autre commentaire à faire».