Bien que parfois malmenée, l’Australie a largement dominé la partie contre les Pumas de bout en bout. Le 3 octobre, l’Australie avait déjà réussi l’exploit de “sortir” de la Coupe du monde les Anglais à Twickenham (33 à 13). Quel est le secret de Michael Cheika?

Son premier job d’entraîneur, Michael Cheika l’a obtenu, souligne Inside Sport, grâce à sa connaissance de l’italien, et rien d’autre, puisqu’il n’avait aucune expérience préalable dans la conduite des équipes. Signe que l’homme est convaincant.

Aujourd’hui, il incarne d’ailleurs l’espoir d’un renouveau pour l’équipe d’Australie. Moins d’un an après avoir pris les rênes de l’équipe nationale, ce polyglotte a su imposer son style et redonner confiance aux Wallabies.

Tout a changé

“La raison pour laquelle on lui a donné les clés des Wallabies tient à la tâche monumentale qu’il a exécutée en réussissant à sortir les Waratahs de leur contre-performance”, précise le magazine. L’équipe de Nouvelle-Galles du Sud était connue pour ses mauvais résultats et, en deux saisons, Michael Cheika a réussi à la faire revenir au sommet du Super Rugby, le championnat australien.

“Son arrivée a tout changé. Il incarne exactement le genre de coach plein de bon sens et déterminé dont les Australiens avaient besoin depuis tant d’années”, écrit Gregor Paul, commentateur de rugby du New Zealand Herald. Avec Michael Cheika, l’Australie a d’ailleurs remporté le Rugby Championship 2015, ce tournoi qui réunit chaque année les quatre grandes équipes de l’hémisphère sud (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Argentine, et Australie donc).

Cheika a grandi à Sydney de parents libanais et parlait arabe à la maison, raconte Inside Sport. Ce jeu précoce entre les langues lui a sans doute éveillé l’oreille et ainsi permis d’exercer ses talents dans plusieurs pays d’Europe. Un passage à Castres en tant que joueur, puis il rejoint Padoue en Italie comme entraîneur, pour la première fois. Il part ensuite en Irlande, puis de nouveau en France, auprès du Stade français.

“Un vrai job”

Autant d’expériences qui montrent sa capacité à motiver les équipes dans plusieurs langues, poursuit le magazine australien. Le journal décrit d’ailleurs Michael Cheika comme un très bon communicant. Capable de parler de tout et de rien aux joueurs, mais sachant, au moment opportun, lâcher le mot qu’il faut pour motiver chacun.
“Mais entraîner n’est pas un travail. Un jour, il faudra que je grandisse et que je fasse un vrai job”, confie-t-il à Inside Sport.

L’Australie de Michael Cheika rencontrera la Nouvelle-Zélande en finale de la Coupe du monde samedi 31 octobre.

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