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Les Républicains

Régionales: Pécresse et Bertrand retoqués par les banques

Xavier Bertrand et Valérie Pécresse

Xavier Bertrand et Valérie Pécresse - Patrick Kovarik - AFP

Les deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy, candidats aux régionales fin 2015, ont connu des difficultés à obtenir un prêt de leur banque à titre individuel. En cause notamment une méfiance toujours plus grande à l'égard du politique...

Organiser des meetings, rouler des milliers de kilomètres, éditer tracts et affiches, faire campagne pour les régionales en 2015, et encore plus aujourd'hui sur des territoires agrandis par la nouvelle carte de France, cela coûte cher. Pour financer leur campagne, il est naturel que des candidats aillent solliciter un prêt bancaire. Mais désormais, la garantie d'être bien reçu n'est plus assurée comme le raconte Le Parisien jeudi. Imaginant l'impact de l'affaire Bygmalion, d'une lassitude de la politique ou la peur d'une mauvaise publicité, les banques ont refusé d'accompagner les candidats Les Républicains Valérie Pécresse et Xavier Bertrand dans leur campagne électorale, explique le quotidien. D'autant plus que la situation financière du principal parti d'opposition est précaire depuis 2012.

Candidate en Ile-de-France, la première a été déboutée dans sa demande d'un million et demi d'euros par l'établissement qui la suit depuis ses débuts en politique. Un proche ne cache pas sa "stupéfaction". Idem pour le chef de file de la droite dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui avait sollicité la somme de 50.000 euros. A Valérie Pécresse comme à Xavier Bertrand les banques demandent de nombreuses garanties qu'ils ne peuvent pas assurer malgré leur longue "histoire" avec la banque sollicitée.

Les politiques étudiés sous toutes les coutures

Et quand le prêt est accepté, il faut se soumettre à une "sorte de crash-test", raconte Hervé Morin, candidat en Normandie et qui a souscrit 450.000 euros. "A 54 ans, j'ai dû me soumettre à une batterie de tests médicaux, un électrocardiogramme et une prise de sang", détaille l'ancien ministre au Parisien.

Face à ces nouvelles difficultés, on comprend mieux la stratégie de Nicolas Sarkozy, le président des Républicains. En vue de la primaire de 2016 mais aussi de la présidentielle de 2017, il a relancé le Premier cercle, le club select des grands patrons qui le soutenait financièrement en 2007.

S.A.