Procès de la scientologie: l’Église touchait 5.000 euros par semaine

L’ancienne trésorière de l’Église de Scientologie Belgique a détaillé les revenus de l’église.

Temps de lecture: 3 min

L’ancienne trésorière bénévole de l’ASBL Église de Scientologie Belgique, qui figure parmi les prévenus, a affirmé, lundi matin, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, que les revenus de l’Église étaient de l’ordre en moyenne de 5.000 euros par semaine. Onze membres et anciens membres de l’Église de Scientologie belge, ainsi que les ASBL Église de Scientologie Belgique et Église de Scientologie Europe, sont poursuivis pour des faits d’extorsion, de faux et de pratique illégale de la médecine, notamment.

D’où provenaient ces sommes ?

«  Les revenus de l’Église étaient de l’ordre de 5.000 euros par semaine. Deux mille euros provenaient de la vente de matériaux comme les livres et les vidéos et 3.000 euros provenaient de la vente des cours et formations », a expliqué l’ancienne trésorière, qui a quitté l’organisation en 2005, à la même période que son mari.

Sur les 3.000 euros provenant des formations, 9,5 % étaient reversés à l’Église «  mère » à Los Angeles et 3 % à l’Église scientologique Europe située à Copenhague, au Danemark. En cas de pertes, ces pourcentages étaient inférieurs, a précisé l’ancienne trésorière.

Près d’un tiers, soit 30 %, des 3.000 euros permettaient de rétribuer le personnel. Les bénévoles qui vendaient des livres de l’Église de Scientologie recevaient par ailleurs une commission.

La trésorière travaillait bénévolement pour l’Église de scientologie. En tant que « permanente », elle a pu cesser de payer pour les formations de l’Église, mais son mari a investi à l’époque 400.000 francs belges, soit près de 10.000 euros.

► À lire dans Le Soir + : « Religion, secte, entreprise commerciale… La scientologie, c’est quoi ? »

Premier procès visant la scientologie en Belgique

Le premier procès en Belgique visant l’Église de scientologie s’est ouvert ce lundi matin au tribunal correctionnel de Bruxelles, près de 20 ans après les premières plaintes pour fraude et extorsions, les prévenus dénonçant un « acharnement judiciaire » du parquet.

Le procès a débuté devant salle comble, selon des images des télévisions belges, par l’interrogatoire de l’ancienne trésorière, sommée d’expliquer d’où l’Église de scientologie tirait ses revenus.

Deux associations -la branche belge de l’Église de scientologie et le Bureau européen pour les droits de l’homme, une émanation à Bruxelles du siège américain de l’Église de scientologie- et onze de leurs dirigeants figurent parmi les prévenus.

Les scientologues belges sont accusés par le parquet fédéral d’avoir mis sur pied une «  organisation criminelle », de «  fraude », de «  pratique illégale de la médecine », de «  violation de la vie privée » et d’«  extorsion ».

En principe, une organisation qualifiée de criminelle par la justice est susceptible d’être interdite.

«  Non seulement l’Église conteste les charges qui lui sont reprochées et qui touchent tous les scientologues dans leurs droits fondamentaux, mais elle entend dénoncer les graves abus qui ont émaillé ces 18 années d’acharnement judiciaire », ont indiqué vendredi les scientologues belges dans un communiqué.

Que représente l’Église de Scientologie aujourd’hui en Belgique ?

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