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Patrick Bard, photographe, romancier, routologue ... est amoureux des voyages lents, "spécialiste en itinéraires bis délaissés" et témoin empathique de la souffrance des plus fragiles. Il s'intéresse depuis longtemps aux frontières et aux zones d'ombres.

Son dernier ouvrage touche à l’intime, aux frontières mouvantes d’une identité : c’est l’itinéraire de son neveu Jean-Pierre, devenu Jeanne…

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Patrick Bard en studio
Patrick Bard en studio
© Radio France

C’était très difficile de passer d’un homme à une femme, mais contre toute attente, ça a été très difficile de passer d’une femme à un homme. On n’est pas prédestiné à vivre une histoire d’amour avec un homme ou une femme parce qu’on est un homme ou une femme. Je pense qu’on est plus destiné à être heureux. Jean-Pierre Jeanne

Eléments de parcours

P Bard
P Bard
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Patrick Bard est né en 1958 à Montreuil-sous-Bois. Photojournaliste, auteur de polar, écrivain-voyageur, il a notamment travaillé sur la banlieue, les routes et les frontières. "El Norte" , son long essai photographique sur la frontière américano-mexicaine lui a valu une ample reconnaissance. Il est également un ardent défenseur de la photographie. Il a exercé dans ce cadre de nombreux de mandats électifs. Il mène un travail personnel sur la problématique de l’eau et sur les peuples autochtones des Amériques. Son oeuvre a notamment été exposée au Centre Pompidou, à la Grande Halle de la Villette, ainsi qu'au Mexique, en Espagne, en Angleterre, aux États-Unis… Avec Marie-Berthe Ferrer, il arpente l’Amérique Latine depuis vingt ans. Ses œuvres ont été acquises par plusieurs musées et collections privées. Après "Amazone, un monde en suspens" (Seuil, 2009), Patrick Bard a récemment publié : "Partir, traité de routologie" (Seuil, 2011), un ouvrage rétrospectif en photos, textes et carnets de voyage et "Mémoire de verre, mémoire de guerre" (La Martinière 2014), un livre sur les poilus pendant la Grande Guerre. Son premier roman, "La frontière", a reçu le prix Michel Lebrun (2002), le prix Brigada 21 (Espagne, 2005) et le Prix Ancres noires 2006. "Orphelins de sang" (Seuil 2010), son dernier roman, a été récompensé par le prix Sang d'encre des lycéens 2010 et le Prix lion noir 2011. Une vingtaine de monographies et livres de photographies lui ont été consacrés depuis 1985 et il est l'auteur de cinq romans. Patrick Bard est représenté par Signatures, maison de photographes depuis sa création.

Chez Jean-Pierre, j’ai senti une singularité, une sensibilité particulière [...] Au fond, ce qui m’intéresse dans cette histoire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un discours à la marge : on est dans un mode de vie que partagent des milliers de gens, et les photos de famille en témoignent

RV bandeau Photos choisies
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Vous pouvez retrouver les photos de Patrick Bard jusqu'au 6 novembre, en vous rendant à l'exposition_Mon neveu Jeanne_ , aux éditions Loco , 6 rue Charles-François Dupuis, 75003 Paris.

P Bard, mon neveu jeanne couteau
P Bard, mon neveu jeanne couteau
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P Bard mon neveu jeanne
P Bard mon neveu jeanne
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Jean-Pierre Jeanne. A la fois viril et féminin. Plus mince que Jeanne. Jean-Pierre, vieilli. Les années avaient passé. J’ai eu du mal à me réhabituer à ce que mon neveu ait l’apparence d’un homme. J’entends encore dans ma tête la voix flutée de Jeanne.

P. Bard mon neveu Jeanne
P. Bard mon neveu Jeanne
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mon neveu jeanne livre
mon neveu jeanne livre
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Depuis 1983, le photographe et écrivain Patrick Bard photographie son neveu. Il a commencé sans trop savoir pourquoi, alors que ce dernier avait seize ans. Il s’appelait alors Jean-Pierre. Devenu transporteur routier à Sarcelles, celui-ci s’est marié tôt, a eu deux enfants. Quand sa relation au genre a commencé à changer au milieu des années 1990, Patrick Bard a continué à prendre des photos de lui. D’elle, plutôt. Car Jean-Pierre est officiellement devenu Jeanne en 2001. Jeanne a connu des hommes et des femmes, puis elle a fini par tomber amoureuse d’une femme en 2008. Deux ans plus tard, Jeanne a décidé de redevenir sexuellement un homme et a refait le chemin inverse. Plus que tout, son neveu Jeanne a décidé que la question du genre n’était pas fixée et que ce n’était pas pour lui un problème.

Mon neveu Jeanne est un livre où le lecteur suit le récit du point de vue de l'écrivain, écrit dans une veine littéraire : de la prise de conscience de son neveu, à son opiniâtreté, envers et contre un milieu social et professionnel, de changer son corps pour devenir femme. Fait peu habituel par rapport à d'autres récits autour du genre : le retour à sa condition masculine après tous les combats pour assumer une féminité. Un livre de texte émaillé de photographies de Patrick Bard mais aussi de photographies tirées de l'album de famille de Jean-Pierre / Jeanne permet de suivre, dans une certaine intimité, la vie du personnage.

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Une proposition de David Campany d'après Man Ray et Marcel Duchamp Du 16 octobre 2015 au 17 janvier 2016

Le BAL, 6, Impasse de la Défense, 75018 Paris

Cette exposition s’articule autour d’une œuvre particulièrement marquante pour l’histoire de l’art moderne et contemporain, "Élevage de poussière" de Man Ray et Marcel Duchamp (1920), dont chacune des dimensions ouvre sur l’indétermination, le trouble.

Ce champ ouvert de sens et de lectures a contribué à l’influence décisive de cette image dans l’histoire de la création. L’exposition proposera un parcours thématique au travers de 150 œuvres et objets dont les travaux de Man Ray, John Divola, Sophie Ristelhueber, Walker Evans, Mona Kuhn, Aaron Siskind, Gerhard Richter, Xavier Ribas, Nick Waplington, Eva Stenram, Georges Bataille, Jeff Wall et aussi des vues aériennes, des images de médecine légale, des cartes postales, des photographies amateur…

Dans Élevage de poussière se concentrent les clés de lecture d’une multitude d’œuvres qui lui sont postérieures : l’exploration du temps, la rencontre avec le hasard, l’indétermination spatiale, l’ambivalence des origines, la coïncidence entre photographie, sculpture et performance, le formel et l’informel, l’infiniment lointain et l’infiniment grand. Un trouble radical assure une postérité à cette image et pourrait bien en faire « le symbole de la fin d’un ordre et de l’avènement d’une nouvelle ère ».

vue par Michael Ackerman, Pierre-Olivier Deschamps, JH Engström, Yves Marchand & Romain Meffre, Sarah Moon, Georges Rousse

Du 17 octobre au 20 décembre 2015

entrée libre et gratuite.

La Samaritaine, 67-73 rue de Rivoli, Paris 1er

Commissaire de l’exposition : Christian Caujolle

Au moment où le chantier de la Samaritaine se déploie, six photographes proposent leurs visions propres du lieu.

" Le visiteur sera accueilli par une sélection du travail de Pierre-Olivier Deschamps qui a documenté le lieu mais qui a su, au-delà de l’exploration systématique et technique, produire des images questionnant la fonction de la couleur et de la composition dans l’approche de l’espace et de l’architecture.

Il se plongera ensuite dans les photographies poétiques, parfois à la limite de la fragilité, vibrantes et lumineuses, d’une Sarah Moon se coulant avec fluidité dans l’immensité du lieu pour se situer entre détails et ample respiration. Georges Rousse, lui, a comme a son habitude, joué en magicien sur la perspective en intervenant in situ pour transformer radicalement la perception de l’espace. Sa grande pièce colorée sera accompagnée des études préparatoires.

Le suédois JH Engström s’est lui aussi confronté à l’espace, en couleurs, en alternant le négatif et le Polaroïd. Il a vu en noir et blanc Paris à partir de La Samaritaine et se joue de la lumière pour établir une tension entre réalisme et fiction.

Michael Ackerman, quant à lui, a plongé avec fascination dans un lieu inconnu et il y a retrouvé, entre éclats de lumière et profondeur des noirs des échos aux sentiments qui traversent son œuvre.

Avec leur chambre grand format, avec le sens de la couleur et l’efficacité qui les caractérisent, Yves Marchand & Romain Meffre se confrontent à l’architecture, questionnent la frontalité, prennent le bâtiment à bras le corps".

Une série d’Olivier Culmann

Du 17 octobre au 17 janvier 2016

Musée Nicéphore Niépce, 28, Quai des Messageries, 71100 Chalon-sur-Saône

C'est une étrange galerie de portraits que nous propose Olivier Culmann. L’homme indien défile devant nos yeux, sans pour autant dévoiler son identité réelle…

Amorcée entre 2009 et 2011, années au cours desquelles Olivier Culmann vit à Delhi, puis poursuivie jusqu’en 2013, la série The Others sera présentée pour la première fois dans son intégralité lors de cette exposition au musée Nicéphore Niépce. Avec plus de 130 œuvres, le photographe questionne l’élaboration du statut social à travers la construction de l’image de soi et explore les limites du médium photographique.

The Others est un travail sur les codes sociétaux de l’Inde et leurs modes de représentation.

Le matériau de base du photographe est une série d’autoportraits. Olivier Culmann y applique sur lui-même les spécificités visuelles et vestimentaires définissant chaque indien. Dans une société aussi cloisonnée que celle de l’Inde, il s’agit de retranscrire la variété des éléments constituant l’identité de l’individu : religion, caste, classe sociale, profession, origine géographique…

Ces portraits se déclinent en quatre phases, selon les différents procédés de création iconographique pratiqués en Inde : photographie de studio de quartier, utilisation de Photoshop par les laboratoires numériques, peinture…

L'exposition est prolongée par un ouvrage à paraître aux éditions Xavier Barral, The Others , Olivier Culmann : 140 photographies couleur assorties de textes signés Christopher Pinney, François Cheval et Christian Caujolle.

Du 17 octobre au 17 janvier

La Maison Rouge, 10 boulevard de la Bastille, 75012 Paris

Commissaire de l’exposition : Simon Njami

Du 17 octobre 2015 au 17 janvier 2016, la Maison Rouge présente l’exceptionnelle collection de photographies d’Artur Walther. L’exposition Après Éden propose un ensemble de plus de 800 photographies de La Collection Walther.

En une vingtaine d’années, Artur Walther, originaire d’Ulm (Allemagne) a réuni l’une des plus importantes collections de photographie au monde, une collection exceptionnelle par sa dimension internationale, par la qualité et la cohérence de ses séries d’un même artiste. Depuis 2010, La Collection Walther est exposée au public dans deux lieux, à Neu-Ulm et New York.

Pour La maison rouge, le commissaire Simon Njami a conçu Après Éden, une exposition-fable autour de l’humain, à partir de thématiques telles que le paysage, le portrait, la ville, l’altérité, en croisant des œuvres et des pratiques photographiques d'époques, de provenances et de statuts différents, mais toutes liées par leur approche sérielle du médium.

Dans l’exposition et le catalogue qui l’accompagne, les pionniers de la photographie conceptuelle allemande (Karl Blossfeldt, August Sander, Bernd et Hilla Becher) dialoguent avec des photographes contemporains d’Europe, des États-Unis, mais surtout d’Afrique et d’Asie (parmi lesquels Richard Avedon, Nobuyoshi Araki, Seydou Keïta, Santu Mofokeng, Zanele Muholi, Zhang Huan), ainsi qu’avec des auteurs anonymes d’images ethnographiques, scientifiques ou judiciaires des siècles derniers.

Du 20 octobre 2015 au 24 janvier 2016

Le Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris

Commissaires : Anne Lacoste, conservatrice, Musée de l’Elysée ; Sam Stourdzé.

Le photographe Philippe Halsman (Riga, Lettonie, 1906 – New York, 1979) mène pendant une quarantaine d’années une carrière exemplaire, depuis ses débuts à Paris dans les années 1930 jusqu’à l’immense succès de son studio new-yorkais entre 1940 et 1970. Cette exposition met en lumière l’ensemble de son travail à travers près de 300 œuvres.

A Paris dans les années 1930, Philippe Halsman collabore avec les magazines Vogue, Vu et Voilà et réalise les portraits de nombreuses célébrités comme Marc Chagall, Le Corbusier ou André Malraux. Il expose plusieurs fois à la galerie avant-gardiste de la Pléiade, aux côtés de photographes comme Man Ray, André Kertész, Brassaï ou Laure Albin Guillot.

En 1940, l'invasion allemande met un terme à la carrière prospère de Halsman, qui trouve refuge à New York avec sa famille. Il y travaille pour de nombreux magazines américains dont Life, le premier magazine illustré uniquement par la photographie, qui l’entraînera à la rencontre des célébrités du siècle — Marilyn Monroe, Rita Hayworth, Duke Ellington, le duc et la duchesse de Windsor, Richard Nixon, Albert Einstein pour n’en citer que quelques-unes — et dont il réalisera 101 couvertures.

Loin d’être uniquement un photographe de célébrités, Philippe Halsman n’aura de cesse, toute sa vie, d’expérimenter et de repousser les limites de son médium.

Il collabore notamment pendant plus de 30 ans avec Salvador Dalí et invente la « jumpology », qui consiste à photographier des personnalités en train de sauter, offrant ainsi un portrait plus naturel et spontané de ses sujets.

Philippe Halsman se distingue par l’étendue de son champ d’activité : portraits, mode, reportages, publicité, projets personnels, commandes privées et institutionnelles.

Près de 300 images exclusives et documents originaux sont présentés pour cette exposition rétrospective.

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