Des produits toxiques dans les vêtements pour enfants
Deux Chinoises magasinent des vêtements à Pékin
Photo : AFP / Liu Jin
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le textile de plusieurs marques de vêtements et de chaussures pour enfants contient des substances chimiques nocives, selon une étude menée par Greenpeace.
L'organisme environnemental a fait analyser le textile de 82 vêtements pour enfants de 12 marques bien connues parmi lesquelles figurent Disney, Nike, Burberry, Gap, American Apparel ou Adidas.
Les produits testés ont été achetés en mai et en juin 2013 dans 25 pays ou régions. Les achats ont été faits dans des boutiques ou des détaillants autorisés.
Les vêtements analysés ont été fabriqués dans 12 pays ou régions différentes. Le tiers d'entre eux provenaient de Chine, le plus important producteur de textile au monde.
Selon les résultats obtenus, 61 % des vêtements analysés, dont 94 % de ceux qui arboraient des motifs imprimés, contenaient des phtalates.
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Les phtalates sont des substances utilisées pour donner de la souplesse aux plastiques. Ils sont controversés en raison de leurs effets nocifs potentiels sur le système endocrinien et la fertilité masculine. Les phtalates sont aussi soupçonnés d'être liés à des désordres hormonaux, à certains cancers et à des maladies du foie et des reins.
De plus, quelques articles de toutes les marques ont affiché des taux parfois élevés de produits chimiques tels que l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), une substance réputée pour nuire à la fertilité, au système immunitaire et au foie, et pour augmenter les risques de cancer.
À la lumière des résultats obtenus, les chercheurs de Greenpeace considèrent qu'il n'y a aucune distinction dans les concentrations de produits chimiques retrouvés dans les vêtements d'adulte par rapport aux vêtements d'enfants, une clientèle pourtant plus vulnérable à ces substances.
Les parents soucieux d'acheter à leurs enfants des vêtements qui ne contiennent pas de produits chimiques dangereux font face à un véritable cauchemar.
Un appel à Pékin aux fabricants
Greenpeace lance par conséquent un appel au gouvernement de la Chine, premier producteur textile et premier consommateur de produits chimiques du monde, à interdire l'utilisation de substances néfastes pour la santé dans son industrie textile.
Il serait tragique que la Chine demeure l'usine de textile du monde simplement parce que l'industrie mondiale du vêtement veut profiter des lacunes de sa politique environnementale. [...] La Chine peut et doit construire une industrie textile solide et saine.
Greenpeace demande par ailleurs aux grands fabricants mondiaux de vêtements de s'engager à retirer tous les produits chimiques dangereux de leurs vêtements d'ici 2020.
Un détaillant de vêtements
Photo : La Presse canadienne / Richard Drew
L'organisme de défense de l'environnement a publié plusieurs études ces deux dernières années qui révélaient la présence de produits chimiques nocifs dans les vêtements de grandes marques.
Dans des rapports d'étude publiés en 2011 intitulés Dirty Laundry et Dirty Laundry 2, Greenpeace démontrait par ailleurs que l'industrie textile empoisonnait l'eau des fleuves en Chine en y rejetant des quantités importantes de substances chimiques.
Les efforts de Greenpeace n'ont pas été vains. L'an dernier, des multinationales du vêtement, dont Adidas et Levis, ont annoncé l'adoption de politiques pour réduire, voire éliminer , les rejets chimiques dangereux de leurs chaînes de production.
Consultez l'étude de Greenpeace : A little story about the monsters in your close (Nouvelle fenêtre)t (en anglais)
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