Banlieues : cette gauche qui promet haut et fort mais renonce en silence
Je m’abonne pour 1€/semaineLa banlieue n'a jamais été une priorité du quinquennat Hollande. Il suffit de le dire plutôt que de prendre ses habitants pour des couillons.
Est-ce de la maladresse, du je-m'en-foutisme, de l'indifférence ? La façon dont le pouvoir a "célébré" le 10e anniversaire de la révolte des quartiers populaires laisse un sentiment de colère et de consternation. Un petit tour et puis s'en va, sous les huées, pour François Hollande. Une visite en grande pompe, mais à l'écart des habitants, pour le gouvernement. Ici et là, des discours, des annonces. Las. La plupart des mesures claironnées pour renforcer l'"égalité et la citoyenneté" l'avaient déjà été. Certaines dorment même depuis des mois dans les cartons.
Hasard du calendrier ? Cette nouvelle séquence, comme le jargonnent les communicants du pouvoir, s'ouvre à quelques semaines des prochaines élections. Vieux réflexes, vieille rengaine… La gauche a toujours su se rappeler au bon souvenir des banlieues à la veille des scrutins. La dernière fois, en 2012, le rejet massif de Nicolas Sarkozy, additionné de quelques promesses rédigées noir sur blanc, avait ainsi fait de la Seine-Saint-Denis le département le plus "hollandais" de France. Cette fois-ci, pourtant, la machine semble grippée pour de bon. Les habitants des quartiers populaires n'attendent plus grand-chose de cette gauche qui promet haut et fort mais renonce en silence.
L'accueil mitigé reçu par François Hollande en visite à la Courneuve, le 20 octobre dernier.
Les discours se suivent, mais les problèmes restent
Difficile de leur donner tort quand on se souvient des engagements qu'avait pris François Hollande avant qu'il ne devienne président. Le droit de vote des étrangers aux élections locales, rabâché depuis trente-cinq ans, a été enterré sans fleurs ni couronnes. La gauche, alors pourtant majoritaire au Sénat et à l'Assemblée nationale, ne s'est jamais vraiment donné les moyens de chercher les quelques voix qui lui manquaient pour modifier la Constitution. Et la mise en place d'un récépissé obligatoire pour éviter les contrôles au faciès à répétition, elle, n'aura jamais été envisagée pour de bon.
L'abandon de ces deux réformes, pourtant peu coûteuses en temps de crise, mais ô combien symboliques, aurait pu se justifier si le paquet avait été mis sur l'emploi et le développement de la politique de la ville. Hélas, même si plusieurs quartiers ont bénéficié depuis une décennie de réelles transformations grâce aux milliards de la rénovation urbaine, le chômage continue d'y enregistrer des niveaux record, infiniment supérieurs à ceux du reste du pays. Quant à la politique de la ville, elle est à l'image du rang qu'elle occupe au sein du gouvernement. Quatre ministres s'y sont succédé depuis le début du quinquennat jusqu'au dernier remaniement. Le portefeuille a, depuis, carrément disparu pour finir entre les mains du ministre… des Sports.
Qu'il paraît loin, le temps où le Premier ministre dénonçait avec lucidité et courage l'"apartheid" social qui mine les ghettos urbains, au lendemain des attentats de "Charlie Hebdo". Les discours se suivent, mais les problèmes restent. La banlieue n'a jamais été une priorité du quinquennat Hollande. Il suffit de le dire plutôt que de prendre ses habitants pour des couillons.
Matthieu Croissandeau
-
Code promo Autodoc
Jusqu'à 20% de remise et livraison gratuite sur les pneus
-
Code promo Norauto
L'installation d'un attelage démontable + faisceau électrique dès 369,95€
-
Code promo Maxiscoot
Bon de réduction Maxiscoot de -5% valable sur TOUT le catalogue !
-
Code promo Vroomly
Abonnement newsletter : ne ratez aucun code promo Vroomly
-
Code promo EuroMaster
Promo EuroMaster: jusqu'à 100€ de remise pour l'achat de 4 pneus CONTINENTAL
-
Code promo Cowboy
Testez votre vélo Cowboy gratuitement