Après une journée intéressante et positive avec des personnes dont la galère pour se loger touche au bout, un SMS vint me prévenir, au cours du dernier RDV, de la naissance de mon dernier petit-fils, Gabriel, et sitôt après nous sommes allés, Maly et moi, lui rendre visite à l’hôpital de la Croix-Rousse.
Et, de retour chez nous, j’apprends qu’au même moment, en Irak, le Camp Liberty où se trouvent des opposants iraniens au régime des mollahs a été sauvagement bombardé. Ce sont quatre-vingt roquettes qui furent lancées sur le camp et, à cette heure (20 h 37) les victimes identifiées sont déjà d’au moins vingt personnes.
Depuis des mois et des mois où le processus de mise à l’abri de ces personnes en Europe piétine, notre inefficacité et notre indifférence ne peuvent être considérées que comme une non-assistance à personne en danger. Compte-tenu du fait que les mollahs se comportent en Irak comme s’ils étaient chez eux, avec la complicité du gouvernement irakien, le projet iranien est bien d’exterminer ces hommes et ces femmes jusqu’au dernier afin d’être débarrassés de l’opposition la plus structurée qui, depuis des décennies, lutte pour qu’un régime laïc et démocratique puisse s’installer en Iran.
Tétanisés devant l’importance du marché potentiel de l’Iran et par ses colossales réserves de pétrole, les gouvernements européens se sont couchés devant les mollahs et l’accueil du président Hassan ROHANI en occident est très chaleureux.
En le recevant ainsi, c’est un assassin qu’on accueille.
Ma joie de l’arrivée de Gabriel est donc compensée par la honte que je ressens devant notre incapacité voulue à stopper la main criminelle qui signa l’ordre de déclencher ce déluge de feu.
Le 29 octobre, date de naissance de Gabriel restera aussi pour moi un jour de deuil.
Pour plus de détails rendez-vous sur le site du Conseil National de la Résistance Iranienne :
http://www.ncr-iran.org/fr/
Jean-Paul BOURGÈS 29 octobre 2015