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Grand Angle

Le roi Mohammed VI s'invite à la commémoration de l'enlèvement de Ben Barka « sans inhibition ni complexe »

Abderrahmane El Youssoufi a réussi la commémoration du 50ième anniversaire de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka. Le conseiller royal, Omar Azziman, était au premier rang des invités de marque. Il était porteur d’une lettre du roi Mohammed VI. Détails.

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Le roi Mohammed VI vient de créer la surprise à l'occasion de la commémoration du cinquantenaire de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, organisée vendredi soir par Abderrahmane El Youssoufi à la Bibliothèque nationale. Le souverain a adressé une lettre aux participants dont déclaration a été donnée par l’ancien premier ministre.

Le message royal a salué la mémoire d’ «un homme de paix» et qui «était proche de la famille royale». Le monarque se réfère aux années où Ben Barka était un habitué du palais de Rabat lorsqu’il donnait des cours de mathématiques à Hassan II, alors prince héritier. «Nous avons tenu à partager avec vous cet événement, sans inhibition ni complexe par rapport à cette affaire, et en témoignage de l’estime dont il (Ben Barka, ndlr) jouit auprès de Nous et des Marocains», a-t-il précisé.

Le roi Mohammed VI a reconnu que «la période postindépendance a été chargée de tumultes et de luttes en tous genres concernant la voie que le Maroc indépendant devait emprunter à l’époque. Nous ne sommes pas là pour émettre des jugements sur les positions adoptées par l’une ou l’autre partie».

«Ben Barka est entré dans l’Histoire»

Le monarque n’a pas voulu entrer dans la polémique sur les responsabilités des différents intervenants durant ces années. En revanche il a salué leurs actions visant à «promouvoir le développement et le progrès et d’en défendre les Causes, chacun selon ses convictions et ses orientations».

Et d’ajouter que «Ben Barka est entré dans l’Histoire, sachant qu'il n’y a pas une mauvaise Histoire ou une bonne Histoire. Il n’y a que l’Histoire en tant que telle, c’est-à-dire la mémoire de tout un peuple (…) Et un peuple sans histoire est un peuple sans identité, qui n’a pas d’avenir». «Aussi, il faut tirer les enseignements de l’affaire Ben Barka et s’en servir dans l’intérêt de la Nation, pour nous aider à construire et non à détruire». Dans son message Mohammed VI a averti que «les ennemis du Maroc ont instrumentalisé cette affaire pour nuire à l’image de notre pays».

La lettre de Mohammed VI ne devrait pas être du goût de tout le monde au sein de la direction de l’USFP. La commémoration des 50 ans de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, organisée le jeudi 29 octobre à Rabat, n’a pas connu la présence d’émissaire du Palais. La semaine dernière, dans un communiqué, la jeunesse du parti de la Rose responsabilisait «le régime de Hassan II» dans la disparition de Ben Barka.

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