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Alcatel-Lucent allège son plan social en France

Le plan de suppression de postes passe de « 900 postes » à « moins de 700 » dans l’Hexagone, explique son directeur général. Grâce, notamment, « aux accords conclus avec les opérateurs français ».

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Le plan social d’Alcatel-Lucent prévu en France concernera moins de 700 postes.

Par Solveig Godeluck

Publié le 15 janv. 2014 à 14:56

Finalement, le patron d’Alcatel-Lucent Michel Combes a mis de l’eau dans son vin. Les suppressions d’emplois programmées en France dans le cadre du plan de redressement Shift s’élèveront à 700, et non plus à 900. Cette décision a été prise alors que les syndicats se plaignaient de l’intransigeance de leur direction depuis l’annonce faite en octobre de 10.000 suppressions de postes dans le monde. Arnaud Montebourg leur a prêté main-forte en .

Auparavant, le ministre avait appelé les opérateurs du pays au patriotisme économique. Michel Combes, interrogé par « Le Monde », a indiqué mercredi que l’appel avait donné « des résultats concrets » : partenariat avec Orange dans les « small cells », contrat fibre avec SFR, et d'autres annonces à venir avec SFR, Bouygues, Outremer Telecom. Certes, ce ne sont que de petits contrats - d’ailleurs la France ne pèse que 3 % du chiffre d’affaires d’Alcatel-Lucent (hors filiales d’Orange à l’étranger et hors câbles sous-marins). Mais Alcatel-Lucent veut croire que c’est un gage de crédibilité.

Externalisation surprenante

en France, mais aussi en Europe, a assuré la direction mercredi face aux syndicats, d'où les 200 emplois sauvés, majoritairement dans le support client, un peu partout en France. En revanche, les fermetures et cessions de sites sont confirmées. Et le nombre de suppressions d'emplois programmées sur le site d’Orvault près de Nantes augmente.

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Ce site de 483 salariés est politiquement sensible, car proche de Nantes, la ville du Premier Ministre. Il doit être cédé à horizon 2015. Les syndicats réclamaient son maintien dans le périmètre du groupe, puisque 250 spécialistes de la 4G travaillent dans son département R&D. La direction leur a coupé l'herbe sous le pied en annonçant mercredi que n, qui pourra ainsi offrir de la R&D externalisée à Alcatel-Lucent et à d’autres, sur place.

« Cela répond aux attentes de certains salariés qui ne voulaient pas être relocalisés à Lannion ou à Villarceaux, commente Hervé Lassalle, à la CFDT. Mais quelle est la stratégie économique qui sous-tend cette décision ? ». Les syndicats jugent cette externalisation d’autant plus surprenante que le très haut débit mobile est un pilier de la stratégie industrielle d’Alcatel-Lucent.

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