Nouvelle-Zélande : contre en touche
Avec Whitelock, Retallick et Kaino (notre photo), les All Blacks hissent systématiquement un sauteur dans les airs afin de contrer les lancers adverses. Sauf à dix mètres de leur ligne d’en-but, où ils cherchent plutôt à repousser l’adversaire au sol pour éviter les ballons portés. C’est comme cela qu’ils ont étouffé la menace sud-africaine en demi-finale. Pour cela, il leur faut décrypter l’annonce adverse, placer le contreur juste devant le sauteur qui doit recevoir le ballon et le hisser très vite. C’est la puissance de bras des piliers qui permet une fraction de seconde d’avance et donc assure la réussite du contre en touche.
Australie : jeu dans les couloirs extérieurs
Les Australiens conservent longtemps le ballon en multipliant les temps de jeu et les passes dans le même sens de course. Ils balayent ainsi le terrain en largeur par une addition de micro-rucks, obligeant l’adversaire à se concentrer en défense sur deux ou trois points d’impact et à s’arrêter pour défendre. C’est ainsi qu’ils parviennent à placer leurs trois-quarts ailes en situation de débordement dans le couloir des cinq mètres. Idéal pour Drew Mitchell et Adam Ashley-Cooper (notre photo), qui excellent dans le «un contre un» sur les extérieurs, le long de la ligne de touche, là où les défenseurs sont les moins nombreux.
Nouvelle-Zélande : polyvalence dans le champ
La force des All Blacks, c’est de ne plus avoir de numéros dans le dos une fois les actions lancées. Après les phases de conquêtes statiques (touches, mêlées), les avants se mêlent aux trois-quarts en un subtil cocktail. Les joueurs les plus lourds se placent devant leurs adversaires les moins costauds, les plus grands (comme ici Whitelock, notre photo) devant les plus petits, les plus rapides devant les plus lents, afin de créer des déséquilibres dans la ligne. Quand le jeu s’emballe, les All Blacks expriment toutes leurs qualités techniques - passe dans la défense, en cloche, à une main, jeu au pied rasant, lob - pour ouvrir des espaces.
Australie : contre-ruck
L’entraîneur australien Michael Cheika a, le premier, privilégié la troisième-ligne à trois flankers, plaqueurs et gratteurs. Alors que ses collègues préfèrent n’en avoir qu’un seul, type McCaw, Louw ou Dusautoir. Ce choix tactique australien répond à un objectif : priver l’adversaire de ses meilleures munitions, celles des rucks. Bien plus nombreux que les touches et les mêlées. Quand l’adversaire, plaqué, va au sol, un partenaire vient se porter au soutien. Les Australiens Fardy, Hooper (notre photo) et Pocock, profitent de cette petite fenêtre d’intervention - parfois une seconde de flottement - pour arracher la balle. Voire bénéficier d’une pénalité.
Qui remportera la finale de la huitième Coupe du monde, samedi, à Twickenham ?
- L'Australie 41.95%
- La Nouvelle-Zélande 58.05%