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Les deux tiers de la population mondiale sont infectés par l'Herpès simplex de type 1 (HSV-1), selon la première estimation internationale réalisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et diffusée la semaine dernière dans la revue Plos One. C'est la première fois que le nombre de porteurs de ce virus, qui se propage le plus souvent par contacts oraux et qui cause principalement l'herpès labial – les fameux « boutons de fièvre » –, est évalué. En 2003 puis en 2012, l'OMS avait fait le même travail pour la prévalence de l'Herpès simplex de type 2 (HSV-2), transmis par voie sexuelle et à l'origine des herpès génitaux : le nombre de patients est estimé à 417 millions. Les deux virus sont hautement contagieux et il n'existe actuellement aucun traitement pour en venir à bout, et les déloger des ganglions nerveux dans lesquels ils peuvent rester longtemps « endormis ».
Katharine Looker de l'université de Bristol et ses collègues ont réalisé des estimations pour les six régions de l'OMS en utilisant des données de 2012. C'est ainsi qu'ils sont arrivés à cette conclusion : 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans (les poussées ont tendance à s'espacer avec les années) étaient infectées par un virus herpétique en 2012, soit 67 % de la population mondiale ! Les prévalences les plus élevées ont été retrouvées en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique Ouest. En Europe, 69 % des femmes et 61 % des hommes de moins de 50 ans sont porteurs du virus. Mais en Afrique, la maladie concerne même 87 % des personnes de moins de 50 ans ! La région des Amériques est la moins touchée (49 % des femmes et 39 % des hommes de moins de 50 ans infectés).
Candidats vaccins
Dans la majorité des cas, ces infections sont contractées pendant l'enfance et la personne contaminée ne s'en rend pas compte immédiatement. La maladie reste même asymptomatique dans 20 % des cas. Au fil du temps, le nombre de contaminations a décliné chez les jeunes dans les pays riches, en raison de l'amélioration des conditions d'hygiène. En revanche, ils risquent de contracter le virus dès qu'ils vont avoir une activité sexuelle, et notamment en pratiquant le sexe oral, note l'OMS dans son communiqué accompagnant cette publication. Selon ces travaux, le virus de type 1 est également une cause importante d'herpès génital. Environ 140 millions de personnes seraient infectées par un HSV-1 localisé sur les parties génitales, principalement aux États-Unis, en Europe et dans l'ouest du Pacifique.
Étant donné l'ampleur du phénomène, les auteurs de l'étude plaident pour la réalisation d'efforts notables pour contrôler cette maladie. L'OMS rappelle que plusieurs candidats vaccins sont actuellement en développement. En attendant, les patients peuvent utiliser des médicaments antiviraux, qui permettent de réduire la gravité et la fréquence des symptômes. Et ils doivent surtout éviter tout contact avec les autres lors des poussées, puisque des particules virales sont présentes dans les boutons tant qu'ils ne sont pas totalement asséchés.
Il y a deux sortes d'herpès, l'herpès labial et l'herpès génital récidivants, l'herpès entre dans le cadre des MST, or depuis plus de 50 ans de multiples vaccins ont été essayés mais aucun avec succès et tout cas jusqu'à aujourd'hui, en effet il n'est pas facile de déloger ce virus dans les ganglions qui l'hébergent, mais l'on arrête pas le progrès et viendra un jour où il sera éradiqué !.