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France

France: la gauche et les espoirs douchés de la communauté musulmane

C'était l'un des socles qui a permis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée : le vote de la communauté arabo-musulmane. Elle représente 5% du corps électoral. Un sondage de l'institut Ifop, basé sur leurs prénoms et parfois sur leurs lieux de naissances, nous montre que ces électeurs se sont massivement abstenus deux ans plus tard pour les municipales. A cinq semaines des régionales, la gauche est-elle encore menacée par ce « désamour » ?

Manuel Valls et de nombreux ministres de son gouvernement se sont rendus à la mission locale des Mureaux, en banlieue parisienne, le 26 octobre 2015.
Manuel Valls et de nombreux ministres de son gouvernement se sont rendus à la mission locale des Mureaux, en banlieue parisienne, le 26 octobre 2015. AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE
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Ils ont voté à 86% pour François Hollande en 2012. Mais deux ans plus tard, les Français musulmans ou issus de l'immigration maghrébine n'y croient plus : « Cet électorat s'est principalement réfugié dans l'abstention, d'où un effondrement du nombre de voix par la gauche dans toute une série de quartiers », explique le directeur du département Opinion de l'Ifop, Jérôme Fourquet.

Et ce fut le cas à Toulouse, ville passée à droite en 2014. La gauche avait perdu 3000 voix, en grande partie à cause de l'abstention de la communauté arabo-musulmane. Des électeurs déçus, d'abord par le manque de résultats du gouvernement : « C'est plutôt les questions de vie quotidienne, à la fois les questions sociales, le chômage, les salaires mais aussi les questions qui touche à la sécurité, au trafic de drogue, qui expliquent ce désamour », analyse Gilles Finchelstein, directeur de la Fondation Jean-Jaurès qui a commandé cette étude.

Un « désamour » loin de surprendre le député socialiste, Malek Boutih : « Il y a eu une sorte d'incompréhension. Je crois que l'attente des banlieues, c'est pas une attente d'une gauche qui vient les protéger, dire du bien d'elles. Elles voulaient de l'ordre, elles voulaient qu'on aide leur jeunesse et surtout elles veulent de l'émancipation sociale économique et on est passé totalement au travers avec beaucoup de dispositifs d'aides et très peu de dispositifs de perspectives. »

La menace Front national aux prochaines régionales pourrait être la meilleure alliée de la gauche pour mobiliser et reconquérir cet électorat devenu volatile.

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