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Elections généralesAung San Suu Kyi prête à diriger la Birmanie

«Je serai au-dessus du président», a indiqué le prix Nobel de la paix de 1991.

L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a réaffirmé jeudi qu'elle dirigerait le gouvernement si son parti remporte dimanche les élections législatives. Ce scrutin doit parachever la transition amorcée en 2011 par les ex-dirigeants militaires de la Birmanie.

Une clause de la constitution empêche la lauréate 1991 du prix Nobel de la paix de briguer la présidence du fait de la nationalité étrangère de ses enfants, qu'elle a eus avec le Britannique Michael Aris, mort depuis plus de quinze ans. Mais l'opposante a été très claire: «Je serai au-dessus du président.»

«C'est un message très simple. La constitution ne dit mot d'une fonction qui serait au-dessus du président», a-t-elle ajouté.

Les élections générales de dimanche sont les premières depuis qu'un gouvernement «quasi civil» a succédé, en 2011, à la junte militaire qui était au pouvoir depuis près d'un demi-siècle. Aung San Suu Kyi a déploré de nombreuses irrégularités, fraudes et intimidations dans la campagne électorale et les procédures de vote anticipé. Jusque-là, a-t-elle dit, ce scrutin a été «loin d'être totalement libre et équitable».

Etudiants arrêtés

Elle s'inquiète aussi du délai qui s'écoulera entre les élections et l'entrée en fonction du gouvernement issu des urnes, prévue en février de l'année prochaine.

Mme Suu Kyi a vécu quelque quinze années de privation de liberté. Son statut a toutefois mué ces dernières années, passant d'égérie de la démocratie à députée siégeant au Parlement depuis des élections partielles en 2012, largement remportées par la LND.

Son parti, la ligue nationale pour la démocratie (LND) devrait signer une solide performance dans les urnes. La formation d'opposition avait largement dominé les élections de 1990, le dernier scrutin libre organisé en Birmanie, que la junte avait annulé.

A l'approche du scrutin, les généraux ayant troqué l'uniforme pour les habits civils montrent des signes de nervosité. Plusieurs meneurs étudiants ont été arrêtés ces derniers jours, s'ajoutant à des dizaines déjà en prison depuis des mois. Et la présidence met en garde contre toute tentative d'imitation du «printemps arabe».

ats