Quand Facebook demande à ses salariés de ne plus se servir d’iPhone
Dans les pays émergents, les utilisateurs se servent davantage de smartphones tournant sous Android. Le groupe veut que ses salariés mesurent les contraintes de ces derniers quand ils surfent sur son application.
Par Les Echos
Chez Facebook, l’expression « se mettre dans la peau du client » prend tout son sens depuis quelques jours. Selon le site américain « Wired », le réseau social insisterait pour que certains salariés, en priorité les ingénieurs, troquent leur iPhone pour un smartphone tournant sous Android sur leur lieu de travail.
La raison ? Dans les pays émergents où Facebook est en train de se déployer, le système d’exploitation (OS) mobile utilisé en grande majorité par les utilisateurs est celui de Google et non d’Apple. En mai 2014, un graphique réalisé par une analyste du fonds Andreessen Horowitz montrait qu’en Inde, le pourcentage d’utilisateurs, s’étant connectés à Facebook- via un smartphone utilisant Android - se montait à 90%.
1,4 milliard de terminaux sous Android actifs
Chez Facebook, c’est l’OS d’Apple qui se taille la part du lion. Mais le directeur produit du réseau social, Chris Cox, souhaite que les ingénieurs appréhendent et aient en tête l’expérience des utilisateurs dans les pays émergents pour les développements à venir des services et offres de l’application Facebook.
« Dans chaque pays, les gens utilisent Facebook de manière différente et nous devons nous adapter afin de répondre à leur attente », a affirmé Chris Cox. Il y a quelques semaines, Sundar Pichai, le nouvel homme fort de Google, a annoncé que 1,4 milliard de terminaux fonctionnant sous Android sont actifs dans le monde, rapporte le « Wall Street Journal ». Une croissance tirée par les pays émergents.
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« Opération 2G »
La semaine dernière, la presse américaine s’est aussi fait l’écho de la volonté de Facebook de mettre sur pied une « opération 2G » dans ses locaux. Traduction, les développeurs, auront la possibilité, tous les mardis, de surfer sur ce bas débit pendant une heure, là aussi pour se rendre compte de ce que vivent les utilisateurs des pays émergents.
Cette initiative vise à « mieux comprendre les utilisateurs qui utilisent notre application en 2G », a ainsi souligné Tom Alison, responsable de l’ingénierie du réseau social dans les pays émergents.
La semaine dernière toujours, Mark Zuckerberg s’est rendu en Indeoù devant plus d’un millier d’étudiants, il a affirmé que l’Inde est désormais le « marché le plus important pour Facebook ». Juste avant ce séjour, le fondateur du réseau social était en visite en Chine où il a notamment fait un discours de 20 minutes entièrement en chinois à la Tsinghua University à Pékin, où Facebook n’a toujours pas droit de cité.
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