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Ukraine

La vieille «milice» ukrainienne devient officiellement la «police»

Ce samedi 7 novembre, l'Ukraine dit officiellement adieu à sa « milice », le nom des forces de l'ordre hérité de l'époque soviétique. La milice devient la police. Le symbole vise à souligner l'occidentalisation du pays. Mais au-delà du nom, les réformes structurelles sont encore à la peine.

Le président ukrainien Petro Porochenko avait pris la pause avec les premiers officiers de la nouvelle police lors d'une cérémonie officielle le 4 juillet dernier à Kiev.
Le président ukrainien Petro Porochenko avait pris la pause avec les premiers officiers de la nouvelle police lors d'une cérémonie officielle le 4 juillet dernier à Kiev. AFP PHOTO/ SERGEI SUPINSKY
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Avec notre correspondant à Kiev,  Sébastien Gobert

Le changement le plus visible, ce seront des uniformes fringants, au lieu des vieilles combinaisons délavées de miliciens auxquelles les Ukrainiens étaient habitués.

Pour le reste, il faudra attendre. Le passage de la milice à la police va prendre du temps : 152 000 miliciens ont quelques jours pour déclarer s'ils veulent continuer à travailler comme policiers, auquel cas ils doivent passer des concours de ré-admission dans la fonction publique. Pour l'heure, l'Ukraine ne compte que moins de 7 000 policiers sélectionnés selon cette procédure.

Des officiers de la «militsiya» ukrainienne photographiés dans leurs uniformes de l'époque à Kiev en 2010.
Des officiers de la «militsiya» ukrainienne photographiés dans leurs uniformes de l'époque à Kiev en 2010. Wikimedia Commons / Gnesener1900

Le changement est très populaire auprès des Ukrainiens, lassés d'une incompétence chronique et d'une corruption endémique des forces de l'ordre.

Il est soutenu financièrement par les Occidentaux et les Japonais, à hauteur de 130 millions d'euros. Ces derniers sont néanmoins très critiques vis-à-vis du manque de changement en profondeur du système.

Les organes des forces anti-émeutes ou des services secrets n'ont pas été réformés depuis des années. Il en va de même pour la justice et ses pratiques de clientélisme et de corruption. Des anachronismes très résistants, qui pourraient bien réduire à néant les efforts des nouveaux policiers dans leurs beaux uniformes.

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