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Borloo prêt à soutenir le « pacte » de Hollande

Le chef de file centriste définit les conditions de son vote en faveur du pacte de responsabilité.

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Publié le 16 janvier 2014 à 11h10, modifié le 16 janvier 2014 à 11h54

Temps de Lecture 2 min.

Le président de l'UDI salue le

Le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Louis Borloo, estime que François Hollande « avoue s'être trompé » depuis son élection et salue un « changement d'état d'esprit » après la conférence de presse du chef de l'Etat, mardi 14 janvier. Il assure en outre que ses élus « soutiendront, y compris des réformes difficiles et impopulaires, si elles sont claires, précises et identifiées ».

Que pensez-vous du « pacte de responsabilité » présenté par François Hollande ?

Il n'a pas le choix, vu le contexte. Nous connaissons un record historique de la dette publique, un record historique de l'écart du chômage avec l'Allemagne, un record depuis trente ans de baisse du pouvoir d'achat… Après la grande crise de 2008, on est rentré dans le grand malaise. Alors que la reprise est partout, la France stagne. Il y a un sentiment de déclin et de désespérance.

François Hollande semble vouloir donner un souffle de liberté. Il avoue s'être trompé depuis dix-huit mois sur la politique économique et sociale. Il revient à des choses simples: les entreprises créent de l'emploi, il faut alléger leurs charges, trop d'impôt tue l'impôt et il faut baisser les dépenses publiques. C'est ce que nous, UDI, lui disons depuis dix-huit mois, y compris, il y a six mois, dans une lettre ouverte.

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Il va donc dans le bon sens ?

Permettez-moi de dire que l'on est dans une situation unique en Europe avec l'accumulation d'erreurs idéologiques, opérationnelles et techniques. Le président en a tiré les leçons et tourne le dos à la politique qu'il a menée et à ce qu'il a raconté. Il passe aux aveux. Aujourd'hui, il raconte autre chose. Il y a eu un changement d'état d'esprit.

S'il veut baisser les charges, il peut le faire tout de suite par un vote au Parlement : 6 % pour 2015 et 8 % pour 2016. Et il abandonne l'usine à gaz du CICE [crédit d'impôt compétitivité-emploi] qui est un mensonge budgétaire et économique. Là, il serait crédible

C'est un tournant libéral ?

Pour l'instant, c'est un tournant oral. Mais c'est très important l'oral ! Les gens dans les entreprises se sont réveillés mercredi, même s'ils restent dubitatifs, en ayant plus la pêche que la veille. Ça existe, la mobilisation d'un pays autour de l'entreprise. Depuis le début de son mandat, François Hollande nous a dit tout et son contraire. Mais j'attends de voir, je ne fais pas de procès d'intention. Le changement de discours est positif, mais attention au retour de bâton si ce n'est pas suivi d'effet. François Hollande m'a appris à ne croire que les actes. Pour l'instant, j'ai vu les paroles, pas les actes. Je n'ai d'ailleurs toujours pas compris où étaient les économies.

Le gouvernement engagera sa responsabilité sur le pacte présenté par M.Hollande. Voterez-vous la confiance ?

Nous ne serons pas dans le « non » systématique. Chaque fois qu'il y aura une mesure qui ira dans le bon sens, nous la voterons. Nous sommes prêts à soutenir, y compris des réformes difficiles et impopulaires, si elles sont claires, précises et identifiées. Avec un objectif, un calendrier, des cibles définies et une méthode.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Jean-Louis Borloo dans l'édition abonnés du Monde.fr.

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