CSDHI, 23 novembre – Trop, s’en était trop. Le régime iranien n’a pas supporté que des familles de prisonniers politiques et de victimes des exécutions venus les soutenir, manifestent devant la prison d’Evine de Téhéran pour demander qu’on libère leurs enfants. Cela faisait quelques jours qu’un petit groupe courageux se tenait là debout, photos à la main, questions et colère aux lèvres, exigeant qu’on leur rende leurs proches ou qu’on leur disent où ils sont.
Alors les mollahs ont envoyé leurs nervis. Coups et brutalités, arrestations. La routine de la dictature intégriste.
Parmi les personnes arrêtées Simine Ayouzzadeh, mère du prisonnier politique Omid Ali-Chenasse, récemment transférés à la prison Garchak de Varamine, plus proche d’un camp de la mort que d’un pénitencier. Omid est en grève de la faim sèche (sans boire) depuis qu’il a appris l’arrestation violente de sa mère.
Il y a également Hachem Zeinali, le père de Saïd Zeinali, un lycéen enlevé par les agents du renseignement après les émeutes étudiantes de 1999 en Iran. Les autorités refusent depuis 17 ans de publier la moindre information à son sujet.
D’autres personnes interpellées sont des partisans du Dr Taheri, condamné à mort pour avoir fondé un groupe ésotérique et pratiqué de la médecine douce.
La résistance iranienne a appelé à leur libération immédiate.