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WashingtonBenjamin Netanyahu reçu par Barack Obama

Benjamin Netanyahu et Barack Obama à la Maison Blanche.

Le président américain Barack Obama et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont insisté lundi sur la solidité des liens entre leurs deux pays. Il s'agissait de leur première rencontre depuis octobre 2014 et l'accord du 14 juillet sur le nucléaire iranien.

En recevant Benjamin Netanyahu dans le Bureau ovale, Barack Obama a salué «le lien extraordinaire» existant entre Israël et les Etats-Unis. Son hôte a de son côté jugé que cette rencontre était l'occasion de renforcer «l'amitié, qui est forte, et l'alliance, qui est forte», entre les deux pays.

Le président américain a souligné qu'il entendait évoquer lors de cet entretien la mise en place de l'accord sur le nucléaire iranien, soulignant que «le profond désaccord» avec ce dernier sur ce sujet n'était «un secret pour personne».

Nouvel accord militaire

La mésentente personnelle entre les deux hommes, qu'ils ne prennent plus la peine de cacher, s'est encore approfondie depuis la signature de cet accord. La Maison-Blanche avait très mal pris le fait qu'en mars, le chef de la droite israélienne vienne courtiser les républicains lors d'un discours devant le Congrès sur la menace iranienne.

Le principal point des discussions devrait porter sur un nouvel accord militaire pour les dix années à venir. Selon la presse israélienne, Benjamin Netanyahu pourrait demander que l'aide militaire de Washington passe de plus de trois milliards de dollars à cinq milliards. Il s'agirait pour Israël d'être mieux armé face aux risques que l'accord avec Téhéran fait peser sur lui.

Violences condamnées

«Comme je l'ai souvent dit, la sécurité d'Israël est l'une de mes priorités en terme de politique étrangère», a assuré Barack Obama. Martelant sa conviction que l'Etat hébreu a non seulement le droit mais aussi l'obligation de se défendre», il a vivement condamné les violences palestiniennes contre des citoyens israéliens innocents».

Depuis le 1er octobre, cette nouvelle vague de violences contre l'occupation israélienne a fait 75 morts côté palestinien, dont un Arabe israélien, et dix côté israélien. Et dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée israélienne a lancé un raid aérien dans la bande de Gaza contre le Hamas, après un tir de roquette vers le sud d'Israël.

Solution à deux Etats

De son côté, Benjamin Netanyahu a affiché sa détermination à trouver une solution au conflit israélo-palestinien. «Nous n'avons pas abandonné nos espoirs de paix, nous ne le ferons jamais», a-t-il lancé, affirmant son engagement en faveur d'une solution à deux Etats, avec «un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaisse l'Etat juif».

En mars, en pleine campagne électorale, le Premier ministre israélien avait enterré l'idée d'un Etat palestinien, avant de revenir sur ses propos une fois réélu. L'épisode avait ulcéré la Maison-Blanche, qui avait appelé Benjamin Netanyahu à démontrer un «engagement sincère» envers une solution à deux Etats.

Avant son départ d'Israël dimanche, il a dit qu'il évoquerait avec Barack Obama les «progrès possibles avec les Palestiniens», laissant entendre qu'il pourrait annoncer des mesures concrètes pour faciliter la vie des Palestiniens et apaiser les tensions.

Pressions de la droite

Le désaccord profond sur la colonisation subsiste cependant. Il «ne va pas disparaître» mais au contraire devenir «encore plus compliqué avec le temps», a prévenu Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale, dans le quotidien Haaretz.

Benjamin Netanyahu est toutefois soumis à la pression de sa droite. Quinze députés ont signé un appel à ce qu'il invoque devant Barack Obama «le droit légal et historique» d'Israël à construire à Jérusalem et en Cisjordanie occupée depuis des dizaines d'années par l'Etat hébreu contre l'avis de la communauté internationale.

Quant à des gestes d'apaisement envers les Palestiniens, un des principaux alliés de sa coalition gouvernementale, Naftali Bennett, en a refusé l'idée: «C'est nous qui devrions leur demander des gestes: arrêtez d'assassiner et de propager la haine», a-t-il lancé.

ats