Calais, au centre de la crise migratoire Analyse

Calais: comment l’Etat éloigne les migrants de la «jungle»

Pour réduire le nombre de réfugiés vivant dans le bidonville à Calais, le gouvernement a opté pour la stratégie de la dispersion : en quelques jours, environ 1 450 exilés (sur 6 000) ont été envoyés aux quatre coins du pays, certains dans des centres de rétention, d'autres dans des centres d'hébergement pour un mois. La viabilité de cette politique interroge.

Carine Fouteau

Que faire des 6 000 personnes vivant à Calais dans l’un des bidonvilles les plus vastes et précaires d’Europe, et qui pour la plupart n’envisagent pas de s’installer en France ? Cette question ne s’est jamais posée aux pouvoirs publics avec autant d’acuité que depuis le verrouillage effectif de la frontière franco-britannique à cet endroit. À la suite des travaux d’obstruction réalisés à coups de millions d’euros, les passages – clandestins – vers la Grande-Bretagne ont quasiment cessé. Conséquence : les arrivées ne sont plus compensées par des départs. Le directeur de la police aux frontières française, David Skully, l’a dit avec ses mots lors du déplacement de Bernard Cazeneuve à Londres, le 2 novembre : « Le ministre nous a dit : zéro passage, c’est zéro passage. Surtout sous le tunnel, la faculté de pouvoir passer comme ça, elle est quasi nulle aujourd’hui. »

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