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BalkansLe Kosovo suspend l'accord avec la Serbie

A Belgrade, le ministre des Affaires étrangères Ivica Dacic a vivement condamné la décision de la justice kosovare.

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Le Kosovo a suspendu mardi la mise en œuvre de l'accord «historique» censé normaliser ses relations avec la Serbie conclu sous la houlette de l'UE. Cette décision est intervenue au lendemain du rejet de sa candidature à l'Unesco sous la pression de Belgrade.

La Cour constitutionnelle du Kosovo «a suspendu la mise en œuvre de tout acte juridique concernant l'Association des municipalités serbes» dont la création est considérée comme cruciale par Belgrade, indique-t-on dans un communiqué. Il s'agit «d'une mesure provisoire», en attendant une décision finale de la Cour.

La Cour constitutionnelle dispose de 60 jours pour se prononcer. La mise en œuvre de cet accord devait en principe s'achever d'ici la fin de l'année.

Vive réaction de Belgrade

A Belgrade, le ministre des Affaires étrangères Ivica Dacic a aussitôt vivement condamné la décision de la justice kosovare. Il l'a qualifiée de «cas sans précédent de mépris d'un accord conclu en présence de l'UE, et qui menace la stabilité régionale».

«Pristina se moque de la communauté internationale et de l'Union européenne car la possibilité de suspendre l'accord de Bruxelles n'existe pas. La balle est dans le camp de l'UE et des Etats-Unis», a déclaré Ivaca Dacic dans un communiqué.

Divisions approfondies

La Cour avait été saisie fin octobre par la présidente kosovare Atifete Jahjaga, après que l'opposition kosovare eut ces dernières semaines violemment réclamé l'abandon des accords conclus à Bruxelles.

L'opposition estime que ces accords approfondissent les divisions ethniques et renforcent la présence de la Serbie au Kosovo. Elle avait bloqué à plusieurs reprises les travaux du parlement à coup de gaz lacrymogène.

Conclu en 2013 sous la houlette de Bruxelles, cet accord qui a été suivi par d'autres progrès, a néanmoins permis aux anciens ennemis de se rapprocher de l'Union européenne qu'ils souhaitent intégrer à terme.

Echec à l'Unesco

Lundi, le Kosovo a échoué de peu à devenir membre de l'Unesco. Pour Pristina, il s'agit d'un revers dans sa volonté d'obtenir une reconnaissance internationale. En revanche, ce dénouement est qualifié de «victoire» par Belgrade.

Les progrès enregistrés dans la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo avaient permis à Belgrade de se voir promettre en janvier 2014 l'ouverture de ses négociations d'adhésion à l'UE, qui n'ont néanmoins pas encore démarré.

Pristina a, de son côté, signé en octobre à Strasbourg un «accord de stabilisation et d'association», première étape sur le long chemin de l'adhésion.

ats