Un mandat d’arrêt a été lancé vendredi 13 novembre par un tribunal cambodgien contre le chef de l’opposition, Sam Rainsy, président du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), dans une affaire de diffamation.
Le tribunal municipal de Phnom Penh a demandé à la police d’« arrêter le prévenu Sam Rainsy pour qu’il purge sa peine de deux ans de prison », selon une copie du mandat d’arrêt consulté par l’Agence France-Presse. L’affaire de diffamation remonte à 2008, selon Associated Press. L’opposant avait été condamné à une peine de prison qu’il n’a jamais purgée.
Sam Rainsy est actuellement en voyage en Corée du Sud, selon son parti, et doit rentrer le 16 novembre. Il dénonce une décision de justice « politiquement motivée », après avoir appelé mardi à une transition pacifique au Cambodge, citant l’exemple de la victoire de l’opposition en Birmanie.
La relation houleuse du pouvoir avec l’opposition
A la fin d’octobre, le premier ministre, Hun Sen, qui dirige le pays depuis plus de trente ans, avait été accueilli lors de sa visite en France par une manifestation d’expatriés dénonçant « les violations délibérées des droits des citoyens », selon les organisateurs.
Cet été, onze membres et sympathisants du PSNC ont été condamnés à des peines de prison pour « insurrection » pour leur participation à une manifestation en 2014, et un sénateur a été arrêté et purge une peine de prison pour « trahison ».
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