Le Premier ministre Manuel Valls à Dijon, le 13 novembre 2015

Le Premier ministre Manuel Valls à Dijon, le 13 novembre 2015

afp.com/PHILIPPE DESMAZES

Il est de toute les valses. Après le "j'aime l'entreprise" lancé à l'attention des patrons lors de l'université d'été du Medef, en août 2014, le Premier ministre a recyclé son slogan pour déminer, cette fois-ci, la polémique provoquée par son ministre de l'Économie Emmanuel Macron, en lançant "j'aime l'État" et "j'aime les fonctionnaires" ce vendredi, à Dijon.

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"Dans un autre lieu j'ai dit combien j'aimais l'entreprise [...] je veux vous dire combien j'aime l'État et combien j'aime les fonctionnaires", a déclaré Manuel Valls devant les cadres des services de l'État en Bourgogne.

>> Voir aussi : Valls au Medef : "J'aime l'entreprise"

Valls veut séduire les fonctionnaires échaudés

Dans son discours, il a multiplié les expressions d"'hommage" et de "reconnaissance" aux fonctionnaires: "Nous avons besoin d'une fonction publique moderne et réactive. Nous avons besoin, aussi, de fonctionnaires dont l'engagement et les compétences sont mieux reconnus. Ce n'est pas inconciliable avec le statut, bien au contraire ! [...] Mais cela veut dire, aussi, que nous devons être en mesure de le faire évoluer pour l'adapter aux besoins du service public et aux besoins des fonctionnaires" a ajouté le chef du gouvernement.

Une déclaration d'amour censée mettre du baume au coeur, mais qui intervient un peu tardivement, deux mois après qu'Emmanuel Macron a déclaré que le statut des fonctionnaires n'était "plus adéquat" et "plus justifiable compte tenu des missions". Une déclaration en "off", brisé par les médias au regard de son importance, et qui lui vaudra un recadrage dans les règles de l'art par le chef de l'État.

Quelques semaines plus tard, le ministre de l'Economie avait récidivé sur le sujet, faisant grincer quelques dents à gauche, en s'exprimant favorable "à accroître la part de mérite dans le salaire des fonctionnaires". Une déclaration qui va plus loin que les propos tenus par Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique en charge du dossier, ce qui lui vaudra, ici encore, un petit recadrage.

>> Lire aussi : Fonctionnaires payés au mérite : Macron et Lebranchu presque d'accord

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