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Attaques à Paris : les politiques, entre émotion et récupération

Les attaques de vendredi sont survenues à trois semaines des élections régionales. La plupart des candidats ont suspendu leur campagne.

Le Monde

Publié le 14 novembre 2015 à 04h17, modifié le 14 novembre 2015 à 12h39

Temps de Lecture 2 min.

Des policiers près de la place de la Republique, le 13 novembre.

Les attaques qui ont fait plus de 120 morts à Paris, vendredi 13 novembre au soir, ont vivement fait réagir en France. Le président François Hollande a pris la parole en fin de soirée pour décréter l’état d’urgence.

Ces attaques surviennent à moins d’un mois des élections régionales. Beaucoup de candidats au niveau local ou de partis au niveau national ont d’ores et déjà annoncé qu’ils suspendaient leur campagne.

C’est le cas notamment du Parti socialiste, dont le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, a par ailleurs annoncé sur Twitter qu’il convoquait un bureau national extraordinaire samedi 14 novembre à 18 heures. Selon son entourage, Nicolas Sarkozy a également pris la décision de suspendre la campagne des régionales pour les candidats Les Républicains.

De son côté, la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, a également indiqué que « toutes les campagnes d’EELV sont suspendues jusqu’à nouvel ordre », tout comme Valérie Pécresse (Les Républicains) en Ile-de-France, Xavier Bertrand (LR) en Nord–Pas-de-Calais–Picardie, Dominique Reynié (LR) en Midi-Pyrénées–Languedoc-Roussillon ou encore Philippe Vigier (UDI) pour le Centre–Val-de-Loire.

Hollande reçoit le soutien de Nicolas Sarkozy

Dans un communiqué, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, ainsi que tous les présidents des groupes parlementaires, ont exprimé leur « effroi » et leur « solidarité à l’égard des familles des très nombreuses victimes et blessés que nous déplorons ». « Nous en appelons solennellement à l’union nationale pour permettre à notre pays de se rassembler et de faire face à cette terrible épreuve », écrivent-ils.

Après l’allocution de François Hollande, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a apporté son soutien au chef de l’Etat : « Dans ces circonstances tragiques, la solidarité de tous les Français s’impose. Les terroristes ont déclaré la guerre à la France. Notre réponse doit exprimer une fermeté et une détermination de chaque instant. »

Sur la même tonalité, le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a déclaré que « la France doit faire bloc ». « Compassion pour les victimes. Détermination à mener la guerre. Unité avec les autorités et forces de sécurité », a-t-il écrit sur Twitter. « La guerre est parmi nous. Nous résisterons, nous nous battrons ensemble », a pour sa part commenté un autre candidat à la primaire des Républicains, François Fillon, jugeant lui aussi que « le président de la République a pris les décisions nécessaires à la sécurité des Français ».

La faute au « laxisme et à la “mosquéisation” de la France »

Devant « l’horreur », la présidente du Front national, Marine Le Pen, a également annoncé que son parti suspendait ses campagnes. Mais quelques instants avant, le député européen du Front national Louis Aliot s’en était pris directement au premier ministre, sur Twitter : « Monsieur Valls, vous voyez où est le danger ? Le vrai ! Irresponsable ! »

L’eurodéputé et par ailleurs compagnon de Mme Le Pen faisait référence aux propos récents du premier ministre sur la possibilité de fusionner les listes de droite et de gauche face au « danger » que représente selon lui le FN.

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« Fusillade en plein Paris, pauvre, pauvre France abandonnée ! », a écrit quant à lui le député frontiste Gilbert Collard.

Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, n’a pas hésité à attribuer cet « immense drame à Paris », au « laxisme et à la mosquéisation de la France ».

Quand le maire Républicain de Nîmes, Jean-Paul Fournier, évoquait tout bonnement une « guerre civile » sur le site de microblogging.

Enfin, Nadine Morano (LR) appelait à une « guerre mondiale » et à « exterminer les djihadistes ».

Au même moment, comme en écho, le député socialiste Pouria Amirshahi appelait lui à « ne pas céder au voyeurisme devant le malheur des tués et blessés, à l’ultra-sécuritaire qui s’annonce, à la haine qui déferle » et à « éteindre sa télé ».

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