« Sans nouvelle de Marie qui était au Bataclan hier soir », « Avez-vous vu cette jeune femme ? », « Avis de recherche : Inès, 1,70 m, rousse. Peut-être à la terrasse resto-bar lors de l’attaque »… Dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14 novembre, de nombreux internautes ont publié des avis de recherche sur les réseaux sociaux, accompagnés de photos de proches dont ils sont toujours sans nouvelles après les attaques qui ont frappé la capitale.
Le mot-clé #RechercheParis, qui regroupe ces messages, avait été utilisé plus de 15 000 fois samedi à 9 heures. Les internautes ont aussi publié ce type de messages sur la page Facebook consacrée au concert du Bataclan, où plus de 80 personnes ont été tuées vendredi soir. Des avis de recherche que les autres internautes partagent en masse par solidarité.
Dans le flux ininterrompu de messages, quelques rares tweets soulagés ont apporté de bonnes nouvelles :
Une plate-forme du ministère de l’intérieur
Le ministère de l’intérieur a, de son côté, mis en place un numéro vert, le 197, et une plate-forme permettant, entre autres, de signaler des disparitions. « Suite aux récents événements, toute information, tout renseignement peut être utile pour faire progresser l’enquête, identifier les victimes et prévenir de nouveaux actes », peut-on lire sur le site, qui précise que les utilisateurs seront « recontactés rapidement par un officier de police judiciaire ».
Pour signaler une disparition, il faut remplir un formulaire comportant l’état civil de la personne disparue. Il est possible d’y joindre un document, comme une photo ou une vidéo.
La préfecture de police de Paris a également rappelé samedi matin le numéro de la cellule d’information du public : 0800 40 60 05. Un numéro d’information a aussi été mis en place pour les familles à l’étranger : +33 (0)1 45 50 34 60.
L’AP-HP a également mis en place un numéro de téléphone pour les personnes étant à la recherche de patients hospitalisés : 01 40 27 40 27.
Cellule psychologique dans les mairies du 10e et du 11e
Des lieux d’accueil et de soutien psychologiques ont été mis en place dans les mairies du 10e et du 11e arrondissement de Paris. Une cellule d’accompagnement des victimes et de leurs familles a également été mise en place par téléphone : 3975.
L’accueil dans la mairie du 11e arrondissement a été ouvert dans la matinée. Cette cellule — comme celle du 10e — restera ouverte « le temps qu’il faudra, peut-être plusieurs jours », indique le docteur François Ducrocq, psychiatre en chef et coordonnateur régional de la cellule d’urgence médico-psychologique en Nord Pas-de-Calais. Des renforts sont venus d’autres régions à la demande de la Mairie de Paris.
Sur place, pour recevoir les gens, se trouvent trois autres psychiatres et un psychologue hospitaliers. Quatre autres sont attendus en provenance de l’hôpital Tenon, pour prendre le relais de ceux qui sont là depuis l’aube. D’après le docteur Ducrocq, la plupart des gens qui se rendent dans ce lieu d’accueil étaient au Bataclan. « Beaucoup ont perdu un ami, ou l’ont vu gravement blessé », précise-t-il.
Une cellule d’urgence médico-psychologique a également été mise en place à l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu