Les attentats de Paris ont fait irruption dans les courses à l’investiture démocrate et républicaine, samedi 14 novembre. Après les prières et le recueillement, la veille, le temps est venu de la polémique et des critiques contre la faiblesse supposée de l’administration Obama. « Il faut agir », a martelé John Kasich, gouverneur de l’Ohio. En meeting à Beaumont (Texas), le candidat républicain Donald Trump a réitéré ses critiques contre la législation française sur les armes à feu. « Si les victimes avaient été armées, la situation aurait été très, très différente », a-t-il assuré, un argument déjà avancé lors des attentats de janvier.
« Insensé » d’accueillir des réfugiés syriens
Comme le gouverneur Bobby Jindal ou le sénateur du Kentucky Rand Paul, le magnat de l’immobilier a jugé qu’il serait « insensé » pour les États-Unis, à la suite des événements de Paris, d’accueillir des réfugiés syriens. Leur nombre a été jusqu’à présent extrêmement réduit (moins de 2 000) compte tenu de la longueur des procédures d’admission et pour raison de sécurité.
La tonalité a été très différente lors du débat opposant à Des Moines (Iowa), les trois seuls candidats à l’investiture démocrate, qui a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes. Le sénateur Bernie Sanders et l’ancien gouverneur du Maryland Martin O’Malley ont ainsi défendu l’accueil d’un plus grand nombre de réfugiés syriens parce que « les États-Unis doivent prendre leur part » dans cette crise. « Les prières ne suffisent pas », a assuré l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton, grande favorite de cette série de scrutins qui débutera le 1er février. Pour elle, l’Etat islamique « ne peut pas être endigué, il doit être détruit ».
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