Carte. Alors que le groupe "Etat islamique" a revendiqué en deux jours les trois attentats meurtriers de Paris, de Beyrouth et de Bagdad, la semaine passée a vu les combattants en Syrie et en Irak remporter plusieurs offensives contre le groupe djihadiste. Le point en carte.
A l'Ouest, en Syrie, 1ère victoire de l'armée syrienne soutenue par les Russes à Alep. A l'Est, en Irak, attaque du fief de Ramadi par l'armée irakienne. Et au Nord, dans les deux pays, reconquête par les peshmergas kurdes de villes stratégiques. Cette carte fait le point sur la situation des forces qui luttent contre l'"Etat islamique" au Proche-Orient.
Cette carte mis à jour le 15 nov à 20h est dynamique, zoomez, dézoomez, déplacez-vous avec votre souris et le bouton +/-.
Sources : Institut for the Study of war, New York Times, AFP, Thomas von Lingue, Eric Biegala
En Syrie :
- La coalition arabo-kurde syrienne , appuyée par les bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis, a chassé jeudi, les jihadistes de l'État islamique de la position clé du village d'al-Hol, dans la province d'Hassaké, proche de la frontière irakienne, sur la route d'approvisionnement en armes et en matériel de l'EI venant d'Irak.
- Première victoire significative de l'armée fidèle au régime de Bachar al-Assad , qui comprend également des membres du Hezbollah libanais, des Irakiens et des Iraniens, autour d'Alep, mardi. L'armée syrienne avance, soutenue par l'aviation russe, sur deux fronts : au Sud d'Alep contre les rebelles syriens en contrôlant un axe routier important de ravitaillement, et à l**'Est d'Alep**, faisant reculer l'Etat islamique, notamment hors de l'aéroport militaire de Kweires qu'ils contrôlaient depuis janvier.
En Irak :
- Les Kurdes d'Irak ont repris vendredi la ville stratégique de Sinjar à la faveur d'une offensive éclair infligeant un revers stratégique à l'Etat islamique qui la contrôlait. La prise de Sinjar coupe ainsi une route de communication utilisée par les jihadistes entre l'Irak et la Syrie.
- L'armée irakiennen'a jamais été aussi bien positionnée pour lancer son offensive finale sur la ville deRamadi contrôlée depuis mai dernier par l'Etat islamique et aujourd'hui encerclée et coupée de ses principales voies d'approvisionnement.
L'aviation turque continue quant à elle par ailleurs à pilonner les positions tenues par les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Irak et dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie.
Trois attentats en deux jours sont revendiqués par une organisation affaiblie sur le terrain.
Amoindri dans son berceau syro-irakien, l'Etat islamique utilise l'arme d'une terreur orientée vers d'autres pays pour renforcer son image, en particulier auprès des combattants djihadistes étrangers qui nourrissent ses rangs.
Deux attentats ont eu lieu au coeur de fiefs chiites :
- Au Liban, à Beyrouth, jeudi : double attentat à la bombe dans un quartier du sud, fief du Hezbollah, revendiqué par l'"Etat islamique". Le bilan s'est alourdi aujourd'hui à 44 morts et plus de 200 blessés.
- En Irak, à Bagdad, vendredi après-midi : une attaque suicide a fait au moins 18 morts et 41 blessés lorsque le kamikaze a déclenché ses explosifs pendant les funérailles d'un membre d'une milice pro-gouvernementale chiite.
- Le troisième à Paris, vendredi soir _: 130 victimes et 351 blessés. _
_A écouter sur France Culture : _
- Carnages dans une série d'attaques à Paris, article du 14 novembre 2015
- " Le pire attentat qu'ait connu Beyrouth depuis 1990" : la revue de presse internationale de Thomas Cluzel du 13 novembre 2015
- La carte des réactions internationales à l'expansion de l'Etat islamique, article du 23 septembre 2015
- La carte de l'offensive russe en Syrie, article du 20 octobre 2015
Références