Un prof de banlieue raconte comment il a travaillé sur les attentats avec les élèves
VERBATIM - Un enseignant en collège dans une ZEP en banlieue raconte comment il a fait un travail sur les unes des quotidiens de dimanche avec ses élèves
"Le cours de français devait être consacré aux nouvelles fantastiques de Maupassant mais l’actu du week-end impose de changer de programme, surtout pour un ancien journaliste devenu enseignant. Pour autant, il faut éviter les lieux communs, l’émotion gratuite, le pathos pour le pathos et les discussions de café du commerce.
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J’ai préparé un montage des unes des éditions spéciales des quotidiens sorties dimanche 15. Chaque groupe d’élèves devra, sur des couvertures nettoyées de toute titraille, imaginer un titre voire un surtitre en partant de la simple image.
"Ecrire l’émotion"
Chaque groupe va ensuite présenter son travail à toute la classe, le justifier et répondre aux questions, avec un thème général "Ecrire l’émotion". Bilan de l’exercice : une vraie réflexion sur les mots, le sens des images, l’incitatif et l’informatif et comment une photo peut prendre un sens diamétralement différent selon le contexte éditorial.
La une et la der du JDD de dimanche.
Ainsi, l’image d’un supporter au cœur du Stade de France, abasourdi par l’événement, figurant dans une story du Monde. Si la photo avait accompagné une défaite 7-0 des Français contre les Allemands lors du match amical, écrire le choc aurait pris une tout autre dimension et informative et émotionnelle. Autre exemple, la couverture du Journal du Dimanche (une photo également reprise en page 2 du numéro spécial de Libé) pousse tout naturellement les élèves à placer le titre exactement à la place de l’original. L’analyse de l’image avec le corps anonyme éclairé symbolisant l’ensemble des victimes est assez vite comprise. En revanche, pour L’Equipe, avec le montage du cœur de bougies, il faut expliquer la ligne éditoriale d’un quotidien d’ordinaire dévolu à l’actu sportive. Alors que le message prend tout son sens, selon les collégiens, dans la caricature de la der du quotidien sportif, où des supporters marseillais soutiennent ceux de Paris, d’ordinaire si critiqués.
Tous ensemble. (par @Vidberg) pic.twitter.com/yV671zDzSC
— L'ÉQUIPE (@lequipe) 15 Novembre 2015
Pas de dérapage
Les propositions des élèves sont sobres : "La France en deuil", "La Compassion" (la jeune femme qui semble prier en une de Ouest-France) ; "Des explosions sur Paris", "Les Images du choc"… La notion de "guerre", lue et entendu tout au long du week-end, les interroge et les fait discuter : "On est en guerre?"
Il n’y a pas de dérapage significatif dans les réactions de ces ados sur les attentats du 13 novembre . Au contraire, un véritable intérêt pour le rapport texte-image, d’autant plus qu’en fin d’exercice les couvertures en question sont dévoilées dans leur version originale et que je donne aux élèves une copie d’une quarantaine de unes des quotidiens français régionaux et nationaux."
Source: leJDD.fr
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