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Le gouvernement ordonne à Twitter de bloquer la diffusion des photos du carnage dans le Bataclan

Les autorités françaises ont émis plusieurs demandes au réseau social en lien avec les attaques du vendredi 13 novembre.

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Publié le 17 novembre 2015 à 18h42, modifié le 18 novembre 2015 à 13h37

Temps de Lecture 2 min.

Un tag d'Elodie Breuil, une des victimes du Bataclan.

Le ministère de l’intérieur a demandé dimanche 15 novembre au réseau social Twitter de bloquer, sur le territoire français, l’accès aux photographies prises à l’intérieur du Bataclan après l’attaque terroriste qui a fait des dizaines de morts, deux jours plus tôt.

Apparue sur un compte Twitter d’actualités israéliennes dimanche en début de matinée, puis largement partagée sur des comptes proches de la mouvance identitaire à la mi-journée, une photographie a rapidement attiré l’attention de la police, qui a appelé sur le réseau social à ne pas la diffuser.

Parallèlement, une demande officielle a été adressée à Twitter. La place Beauvau a invoqué une « atteinte grave à la dignité humaine (images de cadavres) » et au « secret de l’enquête », selon un document fourni par le réseau social à l’organisation Lumen, qui recense les demandes de blocage de contenus en ligne.

Seuls les tweets figurant dans la demande des autorités ont été bloqués, ce qui explique pourquoi certaines images sont encore visibles, mardi, sur le réseau social. Les équipes françaises ont cependant fait en sorte que les photos restantes soient classées comme « contenu sensible ». Ainsi, les images insoutenables ne s’affichent pas automatiquement comme toutes les autres images : un clic de souris est nécessaire pour les déplier.

Le cliché devrait aussi être effacé d’Instagram, selon un porte-parole du réseau de partage de photo, qui a aussi appelé les internautes à le signaler à la modération. L’image a cependant été reprise par plusieurs tabloïds britanniques.

Blocage de mot-clé

Par ailleurs, Twitter a fait l’objet de deux autres demandes de la part des autorités. Selon nos informations, le réseau social a accepté d’empêcher un mot-clé utilisé par les comptes sympathisants de l’Etat islamique de figurer dans les « Tendances », un encadré sur la page d’accueil de Twitter visible à tous les utilisateurs et qui recense les sujets les plus populaires.

Enfin, la place Beauvau a demandé, mardi, la suppression d’un tweet faisant l’apologie du terrorisme, selon un autre document disponible sur le site Lumen. Depuis le mois de février, la police peut demander, sans intervention du juge, le blocage de ces contenus.

La collaboration entre autorités et réseaux sociaux est notamment nourrie par un groupe de travail régulièrement réuni autour de Jean-Yves Latournerie, préfet chargé de la lutte contre les cybermenaces. Après les attentats de janvier en France, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, s’était rendu dans la Silicon Valley pour échanger avec les géants du Web, plaidant pour « une meilleure coordination dans la lutte contre la propagande et le recrutement terroristes sur Internet ».

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