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Crash en Egypte : la bombe dans une canette de Schweppes ?

C'est que qu'affirme Daech dans son journal en ligne «Dabiq». Selon le journal russe Kommersant, l'engin explosif aurait été placé à l'arrière de l'avion, sous un siège passager.
publié le 18 novembre 2015 à 19h14

Une canette de Schweppes, un détonateur et, à droite, ce qui ressemble à une télécommande… Voilà ce que l'on peut voir sur une photo diffusée par Dabiq, le journal en ligne du groupe Etat islamique. Dans la canette, selon EI, a été camouflé l'explosif ayant servi à faire exploser l'Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet, le 31 octobre, au-dessus du désert du Sinaï. L'attentat a provoqué la mort  des 224 personnes - des touristes russes pour l'essentiel -  à bord de l'avion reliant Charm El-Cheikh à Saint-Pétersbourg. Dabiq assure que cette bombe artisanale aurait dû être placée sur un avion d'une compagnie occidentale. Mais que, suite à l'intervention militaire de la Russie en Syrie, les djihadistes ontmodifié leur plan.

Rien ne permet d'authentifier ces déclarations. Mais mardi, la Russie a reconnu que l'explosion de l'avion était bien due à la présence d'une bombe. «On peut dire qu'il s'agit d'un attentat», a annoncé le chef des services secrets russes (FSB), Alexandre Bortnikov, à Poutine lors d'une réunion dans la nuit de lundi à mardi au Kremlin. Des traces d'explosif ont été retrouvées sur des débris, selon des informations fournies par les services de renseignement russes.

Le journal russe Kommersant apporte ce mercredi des informations supplémentaires sur le mode opératoire. La bombe, d'une puissance équivalente à un kilo de TNT, aurait été placée à l'arrière de la cabine, près de la queue, sous un siège passager. Ce qui expliquerait que celle-ci ait été retrouvée à plusieurs kilomètres de la principale zone de crash. L'emplacement de la bombe à l'arrière de l'avion, si l'information se vérifie, n'aurait rien d'un hasard. Une cloison sépare la cabine, pressurisée, de la queue de l'appareil qui, elle, ne l'est pas. «Un petit explosif suffit pour faire sauter la cloison, nous expliquait mardi Gérard Arnoux, président du Comité de veille de la sécurité aérienne. C'est l'endroit idéal, car toute la pressurisation va sortir d'un coup vers l'arrière et vous décuplez l'effet de la bombe.»

Le président russe Vladimir Poutine a offert une récompense de près de 50 millions d'euros à quiconque aiderait à retrouver les coupables. Et a promis «un châtiment inévitable» aux auteurs de l'attentat.

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