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Mort d’Abdelhamid Abaaoud, vote de la loi sur l’état d’urgence… les infos de la journée

Le point sur le déroulement de la journée, six jours après les attentats qui ont fait 129 morts et plus de 300 blessés à Paris et à Saint-Denis.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 novembre 2015 à 07h50, modifié le 20 novembre 2015 à 00h20

Temps de Lecture 5 min.

Six jours après les attentats qui ont endeuillé le pays, les députés français ont voté à la quasi-unanimité la prolongation de l’état d’urgence pour trois mois. Du côté de l’enquête, le parquet de Paris a annoncé la mort du djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, présenté comme étant l’instigateur des attaques de Paris et Saint-Denis.

 

SUR LE DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE

  • Abdelhamid Abaaoud tué dans l’assaut à Saint-Denis

Abdelhamid Abaaoud figurait bien parmi les victimes de l’assaut mené par le RAID et la BRI mercredi matin à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le parquet de Paris a annoncé, jeudi 19 novembre, que le corps « criblé d’impacts » du djihadiste belge de 28 ans, présenté comme étant l’instigateur des attentats du 13 novembre, avait été « formellement identifié », « après comparaison » d’empreintes digitales. Il a joué un rôle « déterminant » dans les attaques du 13 novembre, selon le ministre de l’intérieur.

« Parmi les six tentatives déjouées d’attentat en France depuis le printemps 2015, Abdelhamid Abaaoud semble avoir été lié à quatre d’entre eux », a précisé jeudi Bernard Cazeneuve, en conférence de presse.

  • La Belgique durcit le ton

Après que la Belgique a été mise en cause, notamment dans la presse française, pour avoir laissé une cellule djihadiste fomenter les attentats du 13 novembre depuis Bruxelles, la police belge a lancé une nouvelle série de perquisitions. Neuf personnes ont été interpellées jeudi à Bruxelles dans le cadre des investigations sur les attentats de Paris, dont sept dans l’entourage de Bilal Hadfi, l’un des kamikazes du Stade de France qui résidait en Belgique.

Côté français, jeudi soir sur le plateau du journal télévisé de France 2, le premier ministre évoque six cents perquisisions menées dans les milieux islamistes et 157 assignations à résidence, depuis vendredi.

Selon un bilan de la veille du ministre de l’intérieur, depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, 414 perquisitions administratives ont été menées en trois jours en France, entraînant « 64 interpellations conduisant à 60 gardes à vue » et 118 assignations à résidence. De plus, 75 armes ont été saisies, dont 11 armes de guerre. Toutes ces perquisitions ne sont pas liées aux attentats du 13 novembre.

  • Salah Abdeslam toujours activement recherché

La traque de Salah Abdeslam se poursuit. L’homme de 26 ans est soupçonné d’être l’un des membres du groupe qui a mitraillé vendredi les terrasses des cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s’est fait ensuite exploser.

Il est activement recherché, notamment en Belgique, où les attaques ont été organisées, selon les autorités françaises, et où il aurait été exfiltré samedi matin depuis Paris. Deux complices présumés de cette fuite ont été arrêtés à Bruxelles et inculpés par la justice belge d’« attentat terroriste ».

 

SUR LES MESURES PRISES PAR LA FRANCE

  • L’Assemblée vote la prolongation de l’état d’urgence

Les députés ont voté jeudi un projet de loi prolongeant et renforçant l’état d’urgence décrété par François Hollande dès vendredi soir. Ce texte, qui prévoit de le faire durer jusqu’à la fin du mois de février a reçu un très large assentiment de l’Assemblée (551 voix pour et seulement 6 contre). Il sera soumis vendredi au vote du Sénat en vue d’une adoption définitive.

Le projet de loi prévoit également, comme l’avait annoncé François Hollande lundi, d’élargir le régime des assignations à résidence « à toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace sérieuse à l’égard de l’ordre public », a précisé Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement. Enfin, le projet de loi supprime une disposition du texte de 1955 qui permettait d’ordonner une censure de la presse.

  • Les policiers autorisés à porter une arme hors service ?

Dans une note adressée à tous ses directeurs, mercredi 18 novembre, le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, autorise le port de l’arme hors service sans gilet pare-balle – même s’il rappelle qu’il convient « de recommander vivement le port du gilet pare-balle pour la protection de l’intégrité physique des agents ». Il s’agit d’un « régime dérogatoire temporaire », en raison des attentats de Paris et Saint-Denis et de la mise en place de l’état d’urgence.

Un comité technique exceptionnel doit se réunir pour intégrer ces modifications de manière durable au règlement d’emploi.

  • Des « structures » de déradicalisation bientôt mises en place

Lors de son allocution à l’Assemblée nationale avant le vote du projet de loi sur l’état d’urgence, le premier ministre Manuel Valls a annoncé la création, d’ici à la fin de l’année, d’une « structure » de prise en charge de jeunes Français radicalisés, qui y seraient admis sur décision judiciaire. « Les premiers admis pourront être des repentis que nous mettrons à l’épreuve afin de mesurer leur volonté de réinsertion dans la durée », a expliqué Manuel Valls.

« Les individus qui y sont admis doivent l’être à la suite d’une décision judiciaire et ne peuvent en aucun cas être des djihadistes de retour de Syrie ou d’Irak. Leur place est en prison. Un centre de déradicalisation ne peut pas être une alternative à l’enfermement carcéral. »

 

SUR LE TERRAIN EXTÉRIEUR

  • La France intensifie ses frappes en Syrie comme en Irak

A la suite du conseil de défense réuni jeudi, François Hollande a ordonné l’« intensification » des bombardements contre l’EI en Syrie et en Irak.

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Le chef d’état-major des armées français, Pierre de Villiers, s’est par ailleurs entretenu pour la première fois, jeudi, avec son homologue russe, le général Valeri Guerassimov, pour discuter de la « coordination » des opérations militaires en Syrie, selon le ministère russe de la défense.

Selon l’état-major français, les frappes menées depuis ce week-end, notamment sur les fiefs de l’EI à Rakka et Deir ez-Zor ont détruit 35 « objectifs ». Au total, 60 bombes ont été larguées sur six sites. Du côté de la Russie, principal soutien du régime syrien de Bachar al-Assad, l’aviation a frappé 4 111 cibles, visant surtout les rebelles dit modérés, depuis le début de son intervention en Syrie le 30 septembre.

 

SUR LES CONSÉQUENCES DES ATTENTATS

  • Lyon : la Fête des lumières annulée

La Fête des lumières, qui réunit normalement chaque année des millions de personnes début de décembre, a été annulée, a annoncé jeudi le maire de Lyon, Gérard Collomb.

« Les faits nouveaux qui sont apparus [mercredi 18 novembre] confirment que la menace persiste à un niveau élevé. (…) Nous allons transformer la Fête des lumières en un hommage aux victimes des attentats [du 13 novembre] », a-t-il fait savoir.

  • L’interdiction de manifester en Ile-de-France prolongée jusqu’à dimanche

L’interdiction de manifester sur la voie publique en Ile-de-France a été prolongée jusqu’à dimanche, a annoncé la préfecture de police de Paris, précisant que cela n’empêche toutefois pas « les rassemblements de fait sur les lieux des attentats à des fins commémoratives ».

Le Monde avec AFP

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