Les islamistes radicaux sont des "scélérats" qui "ne représentent la foi de personne et n'appartiennent surtout pas à notre communauté du bien et de la paix. Avoir de la compassion pour eux est un péché", a déclaré ce vendredi le grand mufti de Bosnie, Husein Kavazovic.

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L'homme de foi a exhorté, ce vendredi, les autorités de ce pays des Balkans à employer la force contre les extrémistes islamistes, deux jours après l'assassinat de deux militaires bosniens dans une attaque qualifiée de "terroriste".

"J'exhorte les autorités à empêcher par la force [les actions de] tous ceux qui répandent la haine et appellent à la terreur", a martelé le chef religieux des musulmans. "Il est nécessaire maintenant que nous nous levions tous et que nous ne permettions pas au 'mal' de nous vaincre", a-t-il dit dans son prêche prononcé devant plusieurs centaines de fidèles rassemblés dans la principale mosquée de Sarajevo.

Un radicalisme importé par des combattants islamistes pendant la guerre de Bosnie

La Bosnie compte 40% de musulmans sur une population de 3,8 millions d'habitants. L'écrasante majorité d'entre eux observe un islam modéré, mais une minorité radicale s'inspire des interprétations rigoristes importées dans le pays par des combattants islamistes pendant la guerre de 1992-1995.

Les deux militaires ont été tués mercredi soir près d'une caserne en banlieue de Sarajevo par un homme qui a tiré avec un fusil automatique, alors qu'ils se trouvaient dans un bureau de paris. Après l'attaque, il s'est retranché dans une maison, et, cerné par la police, s'est suicidé en activant un engin explosif. L'assaillant était lié à des milieux islamistes radicaux, selon les autorités.

Le grand mufti de Bosnie avait aussi dénoncé les attentats de Paris, il y a une semaine, déclarant qu'ils étaient "un péché contre Dieu". Il avait déjà déclaré que leurs auteurs ne représentaient pas l'islam et les musulmans.

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