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Les banques françaises passent au vert dans leur quotidien

•Le Crédit Agricole lance une carte bancaire à base de maïs.•BNP Paribas conditionne une partie de l'intéressement des salariés aux économies de papier.

Par Véronique Chocron

Publié le 8 juil. 2013 à 01:01

A l'orée des années 2000, les grandes banques internationales se sont investies dans le développement durable en signant les « principes Equateur », impliquant la prise en compte de critères environnementaux dans leurs financements de projets. Des engagements qui échappaient à la plupart de leurs salariés et de leurs clients. L'époque est désormais aux actions concrètes et quotidiennes, aux éco-gestes emblématiques, qui donnent davantage de visibilité aux actions des établissements.

Le Crédit Agricole lance ainsi une double initiative pour « verdir » son parc de 12 millions de cartes bancaires. La banque va les remplacer progressivement par des supports fabriqués en matériau végétal (lire ci-contre). Elle s'apprête par ailleurs à collecter les cartes à puce périmées de ses clients et à confier leur recyclage à un spécialiste du retraitement des déchets métalliques et électroniques.

Ce projet, testé dans six caisses, sera déployé partout en France en 2014. « Ce n'est pas cette action qui va changer le climat, mais elle est symbolique de la relation entre la banque et le client, car la carte est propriété de la banque, il s'agit de notre responsabilité. On peut dresser un parallèle avec l'initiative de la grande distribution de supprimer les sacs en plastique », analyse Stanislas Pottier, directeur du développement durable à Crédit Agricole SA.

Après avoir rempli ses objectifs de réduire ses émissions de CO2 et d'atteindre la neutralité carbone en 2012, la Société Générale a mis en place un système de taxe carbone interne. « En fonction de l'empreinte carbone des lignes métier, le groupe détermine la taxe dont chacune doit s'acquitter, et qui est donc prélevée sur leurs budgets, explique Emmanuel Martinez, directeur environnement de la banque. En 2012, nous avons ainsi constitué une cagnotte de 2,6 millions d'euros, qui va financer des projets internes d'économies d'énergie. »

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Chez BNP Paribas aussi, la direction s'est fixé des objectifs : baisser les émissions de gaz à effet de serre par collaborateur de 10 % à l'horizon 2015 et réduire à cette date la consommation de papier par salarié de 15 %. C'est dans ce contexte que l'établissement a inclus un « critère papier » dans le nouvel accord sur l'intéressement versé aux équipes (lire ci-contre). Autre initiative innovante : le « Top 5.000 » du groupe, c'est-à-dire les managers et les experts de BNP Paribas, verra désormais sa part variable différée calculée pour une part en fonction de critères extrafinanciers. Les objectifs de responsabilité sociétale de l'entreprise, et notamment environnementaux, seront pris en compte à hauteur de 20 %.

Véronique Chocron

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