Un vitrail d'origine de la chapelle Notre-Dame-du-Haut, œuvre conçue en 1955 par l'architecte franco-suisse Le Corbusier, a été brisé et un tronc de quête en béton arraché et sorti de la chapelle, a indiqué samedi 18 janvier la gendarmerie. Les dégradations ont eu lieu vendredi soir à Ronchamp (Haute-Saône), et ont été commises par des inconnus, a indiqué l'officier de communication de gendarmerie de Franche-Comté, Didier Guériaud.
« Ils ont cassé en mille morceaux le seul vitrage signé Le Corbusier. Il les a tous peints, mais c'est sur ce vitrage incolore où il avait dessiné la Lune, qu'il avait apposé sa signature », a indiqué Benoît Cornu, premier adjoint au maire de la commune. Les dégâts sont « inestimables », a poursuivi l'élu. Le ou les auteurs des faits ont également tenté de forcer la porte de la boutique-bibliothèque de la chapelle, en vain, a-t-il ajouté.
« J'AI MAL À LA CHAPELLE »
Une religieuse du monastère des sœurs clarisses, édifié en 2011 par l'architecte italien Renzo Piano et proche de la chapelle de Le Corbusier, a découvert les dégradations vendredi vers 19 h 30 et a fait part de son émotion : « J'ai mal à la chapelle. »
La chapelle, qui se dresse au sommet sur la colline de Bourlémont, à Ronchamp, est inscrite aux monuments historiques depuis 1967, avec le label « Patrimoine du XXe siècle », et attire chaque année 80 000 touristes. Depuis le Moyen Age, les pèlerins se pressent sur ce site où Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier, a « voulu créer un lieu de silence, de prière, de paix, de joie intérieure ».
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