Marine Le Pen, dans la cour de l'Elysée le 15 novembre 2015.

Marine Le Pen, dans la cour de l'Elysée, le 15 novembre 2015.

AFP / Stéphane de Sakutin

[Exclusif] Le dimanche 15 novembre, au surlendemain des attentats de Paris, le président reçoit les chefs de parti. A 17 heures, il accueille, pendant 55 minutes, Marine Le Pen... et la remercie d'avoir publiquement rappelé que les effectifs de la police ont baissé pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. François Hollande insistera lui-même sur ce point, de manière à peine allusive, le lendemain, lors de son allocution solennelle devant le Parlement réuni en congrès à Versailles.

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Le chef de l'Etat sait aussi à quel point la présidente du Front national souffre de ne pas être considérée comme une dirigeante nationale semblable aux autres. Alors il la met dans la confidence: il l'informe que, dans les heures qui suivent, la France va effectuer de lourdes frappes à Raqqa, en Syrie. Il ne le dira pas à Jean- Luc Mélenchon, qu'il reçoit un peu plus tard, malgré une question de l'ancien candidat à l'Elysée sur la suite des opérations. Cet entretien-là dura 40 minutes.

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