Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

Crise migratoireDes migrants forcent le passage gréco-macédonien

1 / 126
Les migrants étaient bloqués à la frontière macédonienne. (22 août 2015)
Le camp d'Idomeni a été évacué. Plusieurs milliers de personnes ont été déplacées vers des centres d'accueils, notamment à Thessalonique. (26 mai 2016)
A Idomeni, des heurts ont éclaté entre migrants et policiers macédoniens. Ces derniers ont utilisé des gaz lacrymogènes. (Dimanche 10 avril)

Plus de 200 migrants bloqués à la frontière gréco-macédonienne ont tenté jeudi de forcer le passage vers la Macédoine. Ils ont abattu les barbelés aux abords du poste frontière d'Idomeni et en bombardant la police macédonienne de pierres et de déchets.

Au moins cinq migrants ont réussi à passer en Macédoine lors de cet assaut, lancé aux cris de «Open the border» («ouvrez la frontière») par environ 200 des 800 migrants qui campaient côté grec. Ils sont bloqués depuis jeudi suite à la décision de la Macédoine de ne plus laisser passer que les migrants venus de zones de conflit, Syriens, Afghans et Irakiens, ont constaté ces journalistes.

Intervention de la police macédonienne

Certains ont été rattrapés par la police macédonienne et refoulés, tandis que d'autres continuaient de tenter de passer en courant, contrés par les policiers macédoniens dont certains ont fait usage de matraques. La police grecque se gardait pour sa part d'intervenir.

Les déboutés, Iraniens, Pakistanais, Marocains, Algériens, Bangladeshis ou Somaliens, sont pour la plupart des jeunes hommes. Certains d'entre eux bloquent depuis plusieurs jours le trafic ferroviaire entre Athènes et Skopje en campant sur la voie ferrée, tandis qu'une dizaine, se disant Iraniens, se sont cousu la bouche et observent une grève de la faim.

Situation tendue

La situation s'est tendue ces derniers jours sur place, alors que l'Europe verrouille ses frontières après l'exode de cet été. Plusieurs centaines d'autres déboutés ont pour leur part commencé à regagner en bus Thessalonique et Athènes.

Avec l'aide des volontaires sur place, les autorités «tentent de convaincre peu à peu» les migrants «qu'il est improbable qu'ils puissent passer», a déclaré mardi le ministre grec chargé de la politique migratoire, Iannis Mouzalas, qui s'était rendu sur place samedi. Parallèlement, quelque 2500 migrants, considérés comme étant a priori éligibles à l'asile, sont passés sans problème ces dernières 24 heures par ce poste-frontière, selon une source policière grecque.

Solde migratoire record au Royaume-Uni

De l'autre côté de l'Europe, les statistiques officielles publiées jeudi au Royaume-Uni ont indiqué que le solde migratoire a atteint, avec 336'000 personnes, un plus haut historique sur les douze mois achevées fin juin.

Ces chiffres sont un revers pour le gouvernement conservateur, qui voudrait mieux contrôler et réduire l'immigration légale dans le pays. «Ces chiffres records montrent l'échec complet du gouvernement à contrôler l'immigration», a immédiatement accusé Nigel Farage, leader du parti europhobe et anti-immigration Ukip.

Lors de son premier mandat, le Premier ministre David Cameron s'était fixé de limiter le solde migratoire à moins de 100'000 personnes. Depuis sa réélection en mai, le dirigeant conservateur s'est bien gardé de fixer un objectif chiffré. Il souhaite obtenir de l'Union européenne le droit de limiter l'accès des immigrés européens aux prestations sociales pendant quatre ans.

Politique controversée aux Pays-Bas

Enfin, selon un jugement du Conseil d'Etat rendu à La Haye ce jeudi, les Pays-Bas ne sont pas obligés de fournir abris et nourriture aux demandeurs d'asile déboutés refusant de coopérer à leur expulsion. Cette décision va dans le sens d'une politique controversée du gouvernement néerlandais. Selon les médias néerlandais, environ 100'000 personnes vivent «illégalement» aux Pays-Bas.

Des milliers de demandeurs d'asile déboutés sont laissés à leur propre sort chaque année aux Pays-Bas après avoir refusé de rentrer dans leur pays.

ats