«Toute photo est politique»
Bettina Rheims revient sur 35 ans d'activisme esthétique. Sous la taxidermie des corps offerts transpire la quête du lien humain.
Paris frissonne sous la menace des attentats, la porte bleue de l'atelier de Bettina Rheims reste ouverte. En trente-cinq ans d'activisme artistique, la photographe a essuyé de tumultueuses controverses. «Chambre close (1990-1992) a choqué les féministes, INRI (1999) les intégristes et les puritains. Il y a toujours des cibles. Mais, ici, l'enjeu me dépasse totalement. Même si toute photo est politique.»