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Changement climatiqueEffets directs et indirects sur la santé

Le réchauffement climatique pourrait affecter la santé des écosystèmes mais aussi des hommes, prévoit l'OMS. (Image d'illustration - Lac Oroumieh, en Iran, dont la contenance a diminué de 80% - 2014)

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Experts et médecins s'accordent à dire que le changement climatique a des effets directs et indirects sur la santé. Entre 2030 et 2050, il pourrait ainsi entraîner près de 250'000 décès supplémentaires par an, selon l'OMS.

Parmi ces décès, environ 38'000 seraient dus à l'exposition à la chaleur des personnes âgées, 48'000 à la diarrhée, 60'000 au paludisme et 95'000 à la sous-alimentation des enfants. Selon l'agence de l'ONU, le coût des dommages directs pour la santé se situe entre deux et quatre milliards de dollars par an d'ici 2030.

Observation en cours

Lors de la canicule de l'été 2003 en Europe, plus de 70'000 décès supplémentaires avaient été enregistrés.

«Comme tout phénomène de catastrophe lente, il n'y a pas une cause qui entraîne une seule conséquence. C'est un ensemble d'événements» qui sont susceptibles d'affecter la santé, résume le Dr Patrice Halimi, secrétaire général de l'association Santé Environnement France.

Il observe ainsi que ce n'est pas le réchauffement climatique qui conduit à une épidémie du choléra, mais celui-ci crée les conditions favorables à la survenue d'épidémies plus importantes.

«La difficulté est de mesurer la part exacte du réchauffement climatique dans les problèmes de santé. Nous sommes encore dans l'observation», note Robert Barouki, spécialiste de cette problématique à l'institut français Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Canicule et catastrophes

Les températures caniculaires provoquent des décès par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en particulier chez les personnes âgées. «Il y a toujours eu des canicules, mais leur fréquence et leur intensité ont augmenté», explique Robert Barouki.

En outre, plus d'ensoleillement signifie plus de problèmes de peau liés à une exposition plus forte aux UV, qui peuvent conduire à des cancers de la peau, dit-il.

Même constat pour les catastrophes naturelles liées à la météorologie (inondations, ouragans). Avec un triplement depuis les années 60, elles ont conduit à une surmortalité. «Chaque année, ces catastrophes ont provoqué plus de 60'000 décès, principalement dans les pays en développement», estime l'OMS.

Les températures élevées favorisent également le développement de plantes allergisantes telle que l'ambroisie, qui devrait progressivement envahir toute l'Europe avec une concentration en pollens multipliée par quatre d'ici à 2050.

Davantage de maladies

«Le réchauffement favorise la propagation de maladies infectieuses qui dépendent de vecteurs tels que les moustiques», explique le Dr Halimi. En France métropolitaine, sont ainsi apparus des cas de chikungunya transmis localement.

«Le changement climatique allongera probablement la saison de transmission de certaines grandes maladies à transmission vectorielle et modifiera leur répartition géographique. Selon les projections, la Chine, par exemple, connaîtra une extension sensible de sa zone d'endémie de la schistosomiase», poursuit-il. Cette maladie parasitaire transmise par un ver touche plus de 200 millions de personnes dans les zones tropicales, selon l'OMS.

Le climat exerce aussi une forte influence sur le paludisme. Transmis par des moustiques du genre Anophèles, il tue près de 800'000 personnes par an, selon l'OMS.

«Les moustiques du genre Aedes, vecteurs de la dengue, sont également très sensibles aux conditions météorologiques. Selon certaines études, deux milliards de personnes de plus pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue d'ici les années 2080», ajoute-t-elle.

Ozone et feux de forêts

Le réchauffement climatique est par ailleurs à l'origine d'une hausse des concentrations d'ozone (observées surtout en cas de fort ensoleillement). Celles-ci affectent les personnes souffrant de pathologies respiratoires chroniques telles que l'asthme.

Il augmente également la pollution aux particules fines, par le biais des feux de forêts qui devraient se multiplier et migrer vers le nord dans les années à venir, selon Bruno Housset, président la Fédération française de pneumologie.

Ces particules fines, capables de pénétrer profondément dans l'appareil respiratoire, peuvent favoriser le cancer du poumon et certaines maladies cardiovasculaires, mais également l'asthme.

Environ 300 millions de personnes souffrent d'asthme dans le monde, selon l'OMS. «L'accroissement des températures devrait augmenter la mortalité» liée à cette pathologie.

ats